Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
L’histoire familiale prend un nouveau tournant du côté de Golden State. Après des années à évoluer chacun de leur côté, Stephen et Seth Curry portent enfin le même maillot. Si la situation reste provisoire, l’idée de les voir ensemble en NBA fascine déjà les fans et intrigue toute la ligue.
Recruté via un contrat Exhibit-9, Seth Curry ne devrait pas intégrer immédiatement le roster de saison régulière. La franchise californienne prévoit de le re-signer en novembre, une fois les ajustements administratifs terminés. En attendant, le shooteur a déjà fait parler de lui en conférence de presse en évoquant une scène cocasse autour du numéro de maillot de son frère.
Devant les médias, Seth a confié avec humour avoir tenté de négocier pour récupérer le mythique n°30. « J’ai essayé de le lui acheter. Il m’a dit qu’il n’avait pas besoin d’argent. Je ne pense pas que la NBA apprécierait non plus », a-t-il lâché en riant, déclenchant l’hilarité générale. Une anecdote qui illustre l’ambiance légère du vestiaire malgré la pression qui entoure le début de saison.
Une attente longue et un processus inhabituel
Au-delà de l’humour, Seth Curry est revenu sur son arrivée retardée, bloquée par le feuilleton Jonathan Kuminga. Il a expliqué que la situation avait été inédite pour lui et difficile à gérer. « C’était bizarre. C’est quelque chose qu’on n’a jamais vu. Une équipe qui sait déjà ce qu’elle veut faire, mais qui attend deux mois avant de l’officialiser… Je n’avais jamais vécu ça. Mais maintenant, on est là et on est prêts à avancer », a résumé le shooteur.
Avec son expérience et sa polyvalence, Seth se dit persuadé de pouvoir rapidement trouver sa place à Golden State. Fort d’un parcours marqué par de nombreux passages dans différentes franchises, il a développé une capacité d’adaptation précieuse. « J’ai joué avec beaucoup de superstars, sous des coachs aux philosophies variées. Et honnêtement, j’ai probablement regardé 95 % des matchs des Warriors depuis 16 ans. Je connais leur style, il ne me reste qu’à apprendre la terminologie et je pourrai m’intégrer facilement », a-t-il ajouté.
Ses statistiques parlent en sa faveur : l’an passé, avec Charlotte, il tournait à 6,5 points de moyenne et menait toute la ligue en pourcentage à trois points (45,6 % avec au moins 82 tirs réussis). Sa précision extérieure pourrait constituer un atout redoutable pour une organisation déjà bâtie sur le tir longue distance.
Les fans, eux, s’impatientent à l’idée de voir les deux frères sur le parquet ensemble. Si Stephen reste le leader incontesté, l’ajout de Seth pourrait créer des séquences offensives dévastatrices, impossibles à anticiper pour les défenses adverses. Le simple fait de devoir gérer deux Curry capables de sanctionner de loin suffira à ouvrir des espaces pour les autres cadres de l’équipe.