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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Alors que les camps d’entraînement battent leur plein, un grand nom de la NBA reste sans franchise. À 36 ans, Russell Westbrook se retrouve dans une situation inattendue, lui qui semblait encore capable d’apporter sur le parquet. Son absence soulève de nombreuses interrogations, notamment chez ses anciens coéquipiers devenus analystes.
Le cas de Westbrook intrigue car il ne s’agit pas d’un joueur lambda en fin de carrière. Ancien MVP et nonuple All-Star, il conserve des statistiques solides, mais son parcours récent a été marqué par de nombreuses turbulences. Entre passages compliqués aux Lakers, aux Clippers et plus récemment aux Nuggets, son image s’est progressivement détériorée dans la ligue.
Sur le podcast Road Trippin’, Kendrick Perkins a abordé le sujet avec franchise : « Réalisons-nous que le camp d’entraînement a commencé, et que Russell Westbrook n’est pas dans un effectif ? » interroge-t-il. Lorsque Richard Jefferson a suggéré que cela pouvait être un choix personnel, Perkins a corrigé : « Cette situation, ce moment précis où Russ n’est pas sur une liste, c’est ce qui a abîmé ma relation avec lui. J’avais dit il y a trois ou quatre ans, en me basant sur des retours de dirigeants, qu’il devait faire attention… sinon il risquait de se retrouver hors de la ligue ».
Une relation brisée entre Westbrook et Perkins
Cette mise en garde, déjà prononcée à l’époque sur First Take, avait profondément marqué Westbrook et son entourage. Perkins avait pointé du doigt un comportement jugé négatif aux Lakers, estimant que son attitude sur le banc nuisait au collectif. Ce discours n’avait pas été bien reçu par l’épouse du joueur, Nina Westbrook, qui avait directement interpellé l’ancien pivot. Perkins raconte : « J’ai reçu un long message de sa femme Nina. Elle m’a dit que je lui avais tourné le dos… Ensuite, ma propre femme est intervenue et leur échange a mis un terme à notre relation ».
Le parcours récent de Westbrook explique en partie pourquoi les franchises hésitent. Après son départ houleux des Lakers, il avait brièvement rejoint le Jazz avant d’être coupé, puis signé aux Clippers. Si son passage avait bien débuté, la dynamique s’est vite essoufflée. Son aventure à Denver la saison passée a également été contrastée, marquée par des critiques internes sur sa maturité.
Statistiquement, le meneur a pourtant encore produit : 13,3 points, 4,9 rebonds et 6,1 passes de moyenne en 2024-25. Mais son influence dans un vestiaire continue de poser problème. Certains cadres ont jugé son comportement difficile à gérer, ce qui renforce l’idée que les doutes sur son attitude pèsent plus lourd que ses performances chiffrées.
La seule piste sérieuse évoquée cet été menait vers les Sacramento Kings, sans qu’un accord ne voie le jour. Depuis, les rumeurs se sont éteintes et l’hypothèse d’une saison blanche commence à gagner du terrain. Pour un joueur aussi emblématique, cette fin de parcours aurait un goût amer.
