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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Moses Moody n’est peut-être pas le premier nom qui vient à l’esprit lorsqu’on évoque les Golden State Warriors. Entouré de stars comme Stephen Curry, Draymond Green, Jimmy Butler, Jonathan Kuminga ou encore Al Horford, l’arrière de 22 ans évolue dans l’ombre. Pourtant, à l’aube d’une nouvelle saison pleine de promesses pour Golden State, son rôle pourrait bien être l’un des plus déterminants.
Entrant dans sa cinquième année professionnelle, Moody a progressivement gagné en responsabilité et en constance. Son temps de jeu comme sa production ont grimpé chaque saison, à mesure qu’il s’imposait comme un élément de confiance pour Steve Kerr. Discret, mais terriblement efficace, il incarne le joueur d’équilibre dont dépend souvent le succès collectif des Warriors. Et à voir sa prestation récente face aux Lakers, il semble prêt à franchir un nouveau cap.
Lors de cette victoire en présaison, Kerr a réparti les minutes de manière équitable, mais c’est bien Moody qui a volé la vedette. Auteur de 19 points en seulement 15 minutes, il a impressionné jusqu’à ses coéquipiers. Stephen Curry n’a d’ailleurs pas caché son admiration après le match : « Je dirais, et il pourrait le confirmer, que c’est probablement le meilleur été qu’il ait connu, notamment sur le plan de la santé. Il sait désormais comment impacter le jeu, où ses tirs vont venir, et tout cela demande du temps. C’est bien de le voir jouer avec une telle assurance », a déclaré le quadruple champion NBA.
Un été décisif pour un rôle grandissant à Golden State
Blessé à un pouce en fin de saison dernière, Moody avait vu sa production chuter, avant de passer sur la table d’opération en mai. Désormais totalement remis, il affiche un niveau de confiance inédit. Face aux Lakers, il a inscrit un impressionnant 5 sur 7 à trois points, montrant à quel point il a retrouvé son adresse et son relâchement. « Je pense que l’opération a finalement été une bonne chose pour moi, car en rééduquant mon pouce, j’ai dû ralentir et revoir ma mécanique de tir », a-t-il confié après la rencontre.
Steve Kerr, de son côté, sait qu’il doit rapidement définir sa rotation avant le début de saison officielle. Mais à ce stade, Moody semble déjà avoir assuré sa place dans le groupe principal. Son profil polyvalent, capable d’apporter des points rapides tout en défendant solidement, correspond parfaitement à l’équilibre recherché par l’entraîneur.
Les Warriors, éliminés en demi-finale de conférence par Minnesota l’an passé, ont tiré les leçons de cet échec. Pour aller plus loin cette saison, ils devront miser non seulement sur leurs stars, mais aussi sur des joueurs capables de compléter le système. Moody, avec son sérieux et son énergie, incarne cette nouvelle génération prête à prendre le relais.
À deux semaines de la reprise officielle, Golden State affrontera encore quatre adversaires en présaison. Si Moody confirme ses performances du moment, il pourrait bien s’imposer comme la révélation interne d’une équipe en quête d’un nouvel élan collectif.
