Par Rédaction | Sport
Le retour de Victor Wembanyama sur le parquet était attendu comme un véritable événement à San Antonio. Après plusieurs mois d’absence en raison d’une thrombose veineuse profonde, le jeune prodige français faisait sa réapparition lors du traditionnel Silver & Black Open Scrimmage au Frost Bank Center. Et il n’a pas fallu longtemps pour que la salle entière se rappelle pourquoi il est considéré comme l’un des talents les plus uniques de la NBA moderne.
Dès le premier quart-temps, Wembanyama a dissipé tous les doutes liés à sa condition physique. En dix minutes, il a inscrit huit points, dont un dunk spectaculaire après avoir remonté la balle lui-même. En un geste, il a combiné la fluidité d’un ailier et la puissance d’un pivot, provoquant l’admiration des observateurs présents sur place. Parmi eux, un journaliste d’ESPN a résumé ce moment avec une formule devenue virale.
« J’ai regardé cette action vingt fois de suite. C’est un mélange de Kevin Durant et Shaquille O’Neal réunis dans une seule séquence. Incroyable », a écrit Dave McMenamin, fasciné par la combinaison de vitesse, de coordination et de puissance affichée par le Français. Face à un pivot de 2m16 et 122 kilos comme Luke Kornet, Wembanyama n’a eu besoin que d’un contact pour s’ouvrir le chemin du cercle.
Une préparation estivale hors norme pour un retour attendu
Ce nouvel élan n’est pas le fruit du hasard. Tout au long de l’été, Wembanyama a multiplié les expériences pour renforcer son corps et son mental. Après un séjour auprès de moines Shaolin, il s’est tourné vers un entraînement plus classique mais tout aussi intense, en s’exerçant avec deux légendes intérieures : Hakeem Olajuwon et Kevin Garnett. Un programme qu’il a lui-même qualifié de « brutal », mais dont les effets sont visibles.
Le Français de 21 ans s’est présenté au camp d’entraînement avec un poids affiché de 109 kilos, soit près de 14 kilos de plus que lors de sa saison rookie. Plus solide, plus équilibré, il semble avoir trouvé la juste mesure entre puissance et mobilité. Cette transformation physique et mentale pourrait bien faire de lui une force dominante des deux côtés du terrain.
Avant sa blessure, Wembanyama tournait à 24,3 points, 11 rebonds, 3,7 passes et 3,8 contres de moyenne. Des chiffres impressionnants qui auraient pu lui valoir le trophée de Defensive Player of the Year dès sa deuxième saison. Son absence prolongée avait pourtant plongé les Spurs dans une série de défaites, les reléguant à la 13e place de la Conférence Ouest avec un bilan de 34-48.
Désormais pleinement rétabli, Wembanyama a pour mission de remettre San Antonio sur la voie des playoffs, six ans après leur dernière participation. Son influence sur le jeu, sa maturité croissante et son leadership silencieux pourraient bien être les clés d’un renouveau tant espéré.