Par Rédaction | Sport
Le retour de Victor Wembanyama à San Antonio n’a pas manqué de spectacle. Pour son premier match de présaison, le Français a rappelé à tous pourquoi il reste l’un des joueurs les plus fascinants de la NBA. Face aux Guangzhou Loong-Lions, il a imposé son empreinte dès les premières minutes, mêlant puissance, créativité et intelligence de jeu. Une prestation courte mais éclatante, qui a enchanté le public du Frost Bank Center.
Dès le début, Wembanyama a marqué les esprits en accueillant Ziyu d’un contre monumental, envoyé violemment contre la planche. Ce geste symbolique donnait le ton d’une soirée où les Spurs ont largement dominé leurs adversaires chinois (119-88). Pour son entraîneur adjoint Mitch Johnson, le Français n’a pas seulement impressionné par sa taille, mais surtout par la justesse de son basket. Et même si tout n’a pas été parfait, cette première sortie après huit mois d’absence a constitué une étape importante dans sa préparation.
L’intérieur tricolore a terminé la rencontre avec 9 points, 10 rebonds, 7 passes et 3 contres en un peu plus de 16 minutes. Il a notamment brillé dans ses associations avec Luke Kornet, formant un duo de géants difficile à contrer. « Nous essayons chacun de trouver notre place dans le puzzle, et la mienne est plutôt grande », a expliqué Wembanyama après la rencontre. « C’est beaucoup de responsabilités, mais il n’y a pas de meilleur moment pour les assumer. » Des mots qui en disent long sur la maturité d’un joueur qui aborde sa troisième saison NBA avec calme et ambition.
Des fondamentaux qui font la différence
Au-delà des statistiques, ce sont les séquences techniques qui ont le plus impressionné les observateurs. Wembanyama a démontré une compréhension du jeu exceptionnelle, préférant souvent créer pour ses coéquipiers plutôt que de forcer ses propres tirs. Johnson a particulièrement salué une action du deuxième quart-temps : le Français a feinté un tir à trois points avant de délivrer une passe parfaite pour Julian Champagnie, seul derrière l’arc. « À sa taille, faire une passe de cette précision, c’est un vrai moment “wow” », a souligné le coach.
La philosophie prônée par le staff est claire : passer d’une bonne option à une meilleure. Et Wembanyama l’a parfaitement illustrée. « Peut-être que j’ai refusé un tir que je pouvais rentrer les yeux fermés, mais c’était pour offrir à un coéquipier une opportunité qu’il pouvait réussir dans son sommeil », a-t-il expliqué, fidèle à la mentalité “good to great” des Spurs. Une preuve supplémentaire de sa volonté d’élever le collectif plutôt que de briller seul.
Si tout semble s’aligner pour lui, Wembanyama reste conscient du chemin à parcourir. Avec six pertes de balle, principalement en première période, il a montré qu’il lui restait encore quelques réglages à effectuer après plusieurs mois sans compétition. Mais ces imperfections ne ternissent pas la satisfaction d’un retour réussi, ni la confiance d’un joueur qui retrouve progressivement son rythme.
Prochaine étape : Miami, où l’opposition s’annonce plus relevée. Mais pour l’heure, San Antonio peut savourer ce premier test concluant. Victor Wembanyama, lui, a déjà donné le ton de ce que pourrait être sa saison : un mélange de domination tranquille, de progrès constants et de leadership discret, mais incontestable.