Par Rédaction | Sport
Alors que la situation contractuelle de Jonathan Kuminga a beaucoup fait parler cet été à Golden State, un autre dossier majeur passe pourtant presque inaperçu. Steve Kerr, l’entraîneur emblématique de la dynastie des Warriors, entre dans la dernière année de son contrat sans avoir encore signé de prolongation. Un détail qui pourrait sembler anodin, mais qui cache de véritables interrogations sur l’avenir du coach le plus titré de la franchise.
Depuis 2015, Kerr a conduit les Warriors à six finales NBA et quatre titres, incarnant la stabilité et la réussite de toute une ère. Pourtant, les dernières saisons, marquées par des éliminations précoces et une certaine érosion du collectif, ont ouvert la porte à quelques doutes. Le directeur général Mike Dunleavy n’a d’ailleurs pas éludé le sujet lorsqu’il a été interrogé récemment sur la situation du technicien.
« Je suppose que techniquement, il y a un peu d’incertitude », a-t-il reconnu sur 95.7 The Game. « Mais ce n’est pas une situation classique de fin de contrat où un entraîneur serait en position de faiblesse. » Un message nuancé, à la fois rassurant et révélateur du fait que l’avenir de Kerr n’est pas encore complètement scellé.
Un avenir qui dépend aussi de Stephen Curry
Dunleavy a tenu à rappeler que Steve Kerr conserve un statut unique au sein de l’organisation, au point de pouvoir décider lui-même de son futur. « On sait ce qu’il représente pour cette franchise. Il a été incroyable pour nous, et de mon point de vue, il peut rester aussi longtemps qu’il le souhaite. On va lui laisser la liberté de traverser la saison à son rythme. »
À 59 ans, Kerr pourrait également envisager de lever le pied. Après une décennie sur les bancs, il n’est pas impossible qu’il réfléchisse à un rôle moins prenant, voire à une reconversion vers les médias, un domaine où son éloquence et sa vision du jeu feraient merveille. Une éventualité qui ne surprendrait personne dans le milieu.
Mike Dunleavy a par ailleurs précisé que Stephen Curry aurait son mot à dire dans cette équation délicate. « Il est difficile d’imaginer Steph terminer sa carrière sans Steve sur le banc. Je pense que tout finira par s’arranger, mais on ne veut rien précipiter. On fera les choses selon les termes de Steve. »
Pour l’instant, les Warriors préfèrent donc laisser le temps faire son œuvre. Kerr a gagné ce droit par ses succès et son influence sur la culture de la franchise. Qu’il décide de prolonger ou de tourner la page, son empreinte restera indélébile à Golden State. Et même sans nouvelle signature, son héritage, lui, est déjà gravé dans le marbre de la Bay Area.