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Par Rédaction | Sport
Russell Westbrook, après avoir décliné son option à 3,5 millions de dollars avec Denver, se retrouve sans franchise à l’aube de la reprise. Une décision qui, rétrospectivement, intrigue et divise autant les fans que les anciens joueurs.
En refusant cette dernière année de contrat, Westbrook pensait manifestement qu’une autre opportunité l’attendait ailleurs. Mais à 36 ans, et après un passage discret avec les Nuggets, les portes de la ligue se sont brutalement refermées. Aucun front office n’a réellement manifesté d’intérêt pour le recruter, même à un salaire minimum. Une situation difficile pour un joueur qui a marqué la NBA par son intensité et ses triple-doubles légendaires.
L’ancien champion Danny Green a récemment donné son avis sur ce choix surprenant. « Je pensais qu’il avait quelque chose de garanti, qu’une équipe était déjà intéressée. Parce que pour refuser un contrat, surtout quand on m’a dit qu’ils ne prévoyaient même pas de le faire jouer cette saison, c’est risqué », a expliqué Green dans son podcast Inside the Green Room. « Je pense que Russ a été imprudent en refusant sans avoir un plan concret. Tu prends l’argent garanti, tu demandes un transfert, peu importe. Tu ne lâches pas ça sans être sûr de ton coup. »
Un choix risqué qui interroge sur la suite de sa carrière
Green a également souligné les dangers d’un marché des agents libres impitoyable. Selon lui, Westbrook aurait dû anticiper le manque de garanties offertes par les dirigeants. « Certains mentent, d’autres disparaissent, le marché bouge vite. Tout le monde veut être traité comme Damian Lillard, mais tout le monde ne l’est pas. Lui, il touche 14 millions même blessé, pendant que d’autres ne trouvent même pas un minimum dans une équipe qu’ils connaissent », a-t-il ajouté.
La comparaison entre les deux vétérans illustre bien la réalité du business NBA : certains anciens stars, comme Lillard, gardent un certain prestige, tandis que d’autres peinent à trouver un rôle. Pour Green, Westbrook doit accepter une transition vers un rôle de vétéran guide. « Tu dois accepter d’être sur le banc et d’aider les jeunes. Si Russ peut faire ça, il aura une place quelque part. Mais beaucoup de superstars n’y arrivent pas. C’est pour ça que je pense qu’il s’est trompé en refusant sans sécurité », a conclu l’ancien Laker.
La saison passée, Westbrook avait pourtant montré de belles séquences en sortie de banc : 13,3 points, 6,1 passes et 4,9 rebonds à 44,9 % de réussite, un rendement correct pour un joueur en fin de parcours. Mais à Denver, la rotation semblait désormais trop chargée pour lui offrir un vrai rôle, et la direction n’envisageait pas de le faire jouer davantage cette année.
À ce stade, son avenir reste flou. Certaines rumeurs évoquent un possible intérêt de Houston en décembre, si la blessure de Fred VanVleet se confirme, mais rien n’est signé. Pour la première fois en 18 ans, une saison NBA commencera sans Russell Westbrook. Une situation inédite, mais peut-être pas définitive. Car dans une ligue où tout peut changer du jour au lendemain, il suffira d’une blessure, d’un besoin soudain ou d’un pari tenté pour que le compétiteur retrouve le chemin des parquets.
