Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
La nouvelle a rapidement fait le tour de la NBA. En pleine période d’incertitude autour de l’avenir de Giannis Antetokounmpo, les Milwaukee Bucks ont décidé de signer son frère cadet, Alex Antetokounmpo, sur un contrat “two-way”. Une décision qui a immédiatement soulevé les soupçons des fans, certains voyant là une manœuvre habile pour convaincre la superstar grecque de prolonger son aventure dans le Wisconsin.
Âgé de 24 ans, Alex connaît déjà la maison : il avait évolué avec l’équipe affiliée des Bucks en G-League, les Wisconsin Herd, entre 2022 et 2024. Ce retour, annoncé par Shams Charania d’ESPN, n’a donc rien d’anodin, surtout dans un contexte où le futur de Giannis semble plus flou que jamais. Et pour de nombreux observateurs, ce recrutement a tout d’un message adressé au double MVP.
« Les Bucks font clairement tout ce qu’ils peuvent pour que Giannis se sente le plus à l’aise possible », a expliqué Charania sur le plateau de NBA Today. Une phrase qui a enflammé les réseaux sociaux, où les réactions ont été aussi rapides que moqueuses. Certains fans ont parlé d’une « forme déguisée de contournement du salary cap », d’autres ont ironisé : « Les Bucks viennent de signer le petit frère de Giannis. Pas pour les points, mais pour l’ambiance. »
Une stratégie familiale qui interroge autour de Milwaukee
Avec désormais trois membres de la fratrie Antetokounmpo sous contrat — Giannis, Thanasis et Alex —, la stratégie des Bucks semble claire : consolider le lien émotionnel entre la superstar et la franchise. Cette politique de proximité familiale n’est pas nouvelle, mais elle prend une tournure particulière alors que des rumeurs persistantes envoient Giannis vers New York ou Los Angeles à moyen terme.
Pour Alex Antetokounmpo, cette signature représente surtout une chance de prouver qu’il peut se faire une place dans la ligue. Passé par les Raptors 905 avant de rejoindre la G-League des Bucks, il a montré des progrès constants, même s’il reste à distance du niveau de ses illustres frères. Sa présence dans l’effectif principal pourrait toutefois renforcer la cohésion interne, un atout non négligeable pour une équipe en quête de stabilité.
Les supporters, eux, oscillent entre scepticisme et amusement. Certains ironisent sur le fait que Milwaukee pourrait bientôt signer “toute l’arbre généalogique” pour retenir Giannis. D’autres, plus pragmatiques, rappellent que l’organisation a tout intérêt à choyer son joueur phare après trois éliminations précoces en playoffs.
Reste à savoir si cette stratégie affective portera ses fruits. Giannis, encore engagé à fond dans le projet, a récemment affirmé vouloir « mener Milwaukee aussi loin que possible ». Mais dans une NBA où les décisions peuvent basculer en un instant, les Bucks savent que chaque geste compte pour conserver leur joyau. Pour l’heure, une chose est sûre : à Milwaukee, le nom Antetokounmpo n’a pas fini de résonner.