Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À seulement 27 ans, Shai Gilgeous-Alexander règne parmi l’élite de la NBA. Loin d’imaginer la fin de sa carrière, le meneur d’Oklahoma City semble pourtant déjà réfléchir à la manière dont il choisira de quitter les parquets. Une réflexion rare à cet âge, mais révélatrice d’une maturité et d’une vision de vie bien plus larges que le simple cadre du basket.
Interrogé par GQ sur la longévité de ses idoles, LeBron James et Chris Paul, le Canadien a surpris par la franchise de sa réponse. Là où beaucoup rêvent de jouer aussi longtemps qu’eux, Gilgeous-Alexander assure qu’il n’en aura pas l’envie. Pour lui, la limite ne sera pas physique, mais émotionnelle, guidée par l’importance qu’il accorde à sa vie de famille.
« Je pense que je peux jouer aussi longtemps qu’eux, mais je ne le ferai pas. Cent pour cent. Je ne voudrais pas manquer autant de moments dans la vie de mon enfant. Je ne veux pas être loin et rater son premier match de basket chaque année, son premier cours de piano ou de football. Quand j’aurai atteint mon sommet et que je commencerai à décliner, je saurai que c’est le moment de partir », a expliqué l’arrière-star du Thunder, affirmant vouloir s’arrêter avant ses 40 ans.
Une nouvelle priorité : la famille avant tout
Depuis la naissance de son fils Ares, Shai Gilgeous-Alexander a réorganisé son quotidien. Marié à Hailey Summers, il avoue désormais placer la famille au cœur de toutes ses décisions. « Famille, amis, basket, mode : tout le reste ne fait que s’interposer », résume-t-il avec lucidité. Son épouse confirme que la paternité l’a profondément transformé, notamment dans sa façon d’aborder les périodes de repos.
« Avant, je devais le convaincre de prendre une semaine de vacances après la saison », raconte Hailey Summers. « Mais maintenant qu’on a Ares, c’est lui qui dit : ‘J’ai hâte à la pause, qu’est-ce qu’on fait ?’ Il adore être père, il est très patient et plus apaisé. » Un changement visible jusque dans sa routine : après le titre du Thunder en juin dernier, Shai a immédiatement emmené sa famille au Canada pour deux semaines de détente, entre visites, zoos et moments partagés.
Cette évolution ne signifie pas que le joueur pense déjà à tourner la page. Bien au contraire, il veut simplement profiter de chaque étape sans perdre de vue ce qui compte le plus. Tant qu’il se sent capable d’incarner la meilleure version de lui-même, il restera sur le terrain.
Et à ce rythme, les fans d’Oklahoma City peuvent être rassurés : leur leader ne compte pas s’éloigner de la NBA de sitôt. Mais le jour où il estimera que sa mission sportive est accomplie, Shai Gilgeous-Alexander partira comme il a toujours joué : avec calme, conviction et un sens aigu des priorités.