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Par Rédaction | Sport
Russell Westbrook s’apprête à vivre une nouvelle étape de sa carrière, mais cette fois, le décor n’a plus rien à voir avec celui de ses années de gloire. L’ancien MVP, aujourd’hui à Sacramento, voit son rôle évoluer, tandis que la hiérarchie des meneurs semble déjà se dessiner. Le vétéran, autrefois au sommet de la ligue, doit désormais composer avec une réalité bien différente.
Depuis plusieurs jours, les observateurs s’interrogent sur la place que Russell Westbrook occupera réellement dans la rotation des Kings. Selon plusieurs sources, dont l’analyste Brian Windhorst, l’ancien meneur d’Oklahoma City devrait débuter la saison sur le banc, derrière Dennis Schroder. Le journaliste d’ESPN a affirmé que le coach comme le staff voient l’Allemand comme un profil plus adapté pour commencer les rencontres.
Interrogé sur la situation dans l’émission NBA Today, Windhorst n’a pas mâché ses mots : « Je ne veux pas jouer les rabat-joie, mais Dennis Schroder sera leur titulaire. Il en est à sa cinquième équipe en trois ans, et Russell Westbrook en est à sa septième en huit saisons. Ce sont des joueurs qui voyagent, et c’est ainsi que la ligue les perçoit aujourd’hui. » Une déclaration qui en dit long sur la manière dont la valeur de Westbrook est désormais considérée.
Une hiérarchie déjà établie à Sacramento
Le meneur de 36 ans sait qu’il devra s’adapter à un rôle réduit cette saison. Signé pour le minimum vétéran, il partagera ses minutes avec Schroder, selon la forme et les besoins de l’équipe. Brian Windhorst a d’ailleurs ajouté : « Il y aura des soirs où Westbrook apportera une vraie énergie aux Kings, et d’autres où l’on comprendra pourquoi ces deux joueurs sont considérés comme des vétérans itinérants. » Une réalité que Westbrook devra accepter pour prolonger son aventure dans la ligue.
Le contraste est saisissant lorsqu’on repense à la période où Russell Westbrook dominait la NBA. En 2016-17, il était devenu le premier joueur depuis Oscar Robertson à boucler une saison en triple-double de moyenne, avec 31,6 points, 10,7 rebonds et 10,4 passes. C’était l’époque où il portait seul Oklahoma City, avec une intensité et un leadership admirés dans tout le pays.
Mais depuis son départ du Thunder, la chute a été brutale. Son jeu, reposant sur la vitesse et l’explosivité, s’est heurté au temps qui passe. Incapable de s’adapter totalement à un rôle secondaire, Westbrook a souvent été critiqué pour son inefficacité et sa difficulté à s’intégrer dans des systèmes collectifs plus structurés. Aujourd’hui, il tente de se réinventer pour ne pas quitter la scène prématurément.
Pour Sacramento, sa présence n’est pas dénuée d’intérêt. Dans un effectif où les leaders manquent parfois de constance, Westbrook peut incarner un modèle d’intensité et d’éthique de travail. Sa capacité à motiver, à encadrer les jeunes et à maintenir un haut niveau de compétitivité peut devenir précieuse, surtout dans une conférence Ouest toujours plus relevée.
