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Par Rédaction | Sport
Nouvelle ère, nouvelle mentalité pour Kevin Durant. À 37 ans, l’ailier de Houston continue de diviser les opinions par son approche du jeu. Là où certains prêchent la défense comme clé du succès, lui reste fidèle à sa conviction : pour gagner, il faut avant tout savoir marquer. Une vision assumée, mais qui interroge sur sa pertinence dans la quête d’un nouveau titre.
Invité de la série Starting 5 sur Netflix, Durant a livré une réflexion franche sur ce qu’il considère comme le véritable moteur d’une équipe championne. L’ancien MVP, reconnu comme l’un des scoreurs les plus raffinés de l’histoire, ne voit pas la défense comme l’élément décisif dans une conquête de titre. Une déclaration qui contraste avec les dogmes traditionnels du basket et qui ne laisse personne indifférent.
Durant a expliqué sans détour : « Si tu veux gagner un titre, tu dois marquer des paniers. Jouer en défense, tout le monde peut le faire. On peut demander à n’importe qui ici de plier les genoux, de glisser à gauche, à droite, et de contester un tir. C’est facile. Mais pour gagner au plus haut niveau, contre les meilleurs, tu ne peux pas te contenter de ça. Il faut rentrer les tirs. C’est pour ça que je travaille autant mon jeu. Si tu veux gagner… tu dois mettre des tirs. » Une phrase qui résume sa philosophie sans détour.
Une approche fidèle à son identité de scoreur
Et difficile de lui donner totalement tort, tant son efficacité offensive demeure impressionnante malgré les années. La saison dernière, Durant tournait encore à 26,6 points, 6 rebonds et 4,2 passes de moyenne, avec des pourcentages d’élite : 52,7 % au tir et 43 % à trois points. Pourtant, malgré la présence de Devin Booker et Bradley Beal à Phoenix, ces performances n’ont pas suffi à propulser la franchise vers les playoffs.
Cette contradiction entre brillance individuelle et résultats collectifs nourrit le débat. L’histoire de la NBA montre que les meilleures défenses ont souvent été celles qui soulevaient le trophée, des Spurs de 2014 aux Nuggets récents. Même les équipes les plus offensives ont dû, à un moment, s’adapter pour exister dans les moments décisifs. Le credo de Durant semble donc aller à contre-courant, voire risqué pour un vétéran en quête d’un dernier sacre.
Désormais, c’est avec Houston que le double champion NBA compte prouver que sa vision peut encore fonctionner. Les Rockets, renforcés et ambitieux, possèdent un effectif jeune mais explosif, capable d’adopter ce style offensif total que Durant affectionne. Reste à voir si cette philosophie trouvera un équilibre suffisant pour durer sur une saison complète.
Kevin Durant reste fidèle à lui-même, convaincu que la beauté du jeu réside dans l’art de marquer. Pour un joueur qui a bâti sa légende sur la fluidité de son tir et la précision de ses gestes, cette croyance relève moins de la provocation que de la cohérence. À Houston, il tentera une fois de plus de prouver qu’il est encore possible de régner par l’attaque.
