Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À quelques jours du début de la saison NBA 2025-26, l’effervescence monte d’un cran. Netflix a ravivé l’excitation avec la sortie de la saison 2 de sa série Starting 5, qui plonge les fans dans les coulisses inédites de leurs stars préférées. Parmi elles, Kevin Durant occupe une place centrale, offrant une nouvelle facette de sa personnalité et de son parcours. À 37 ans, le double champion NBA prouve encore qu’il n’a rien perdu de sa franchise ni de sa lucidité.
Le passage de Kevin Durant dans la série a particulièrement attiré l’attention, notamment en raison de ses propos sur l’un de ses plus célèbres détracteurs : Charles Barkley. Depuis plusieurs années, la légende d’Inside the NBA critique ouvertement la carrière de KD, estimant que ses titres remportés avec Golden State ont moins de valeur. En 2022, Barkley avait d’ailleurs lancé : « Tous ces passagers du bus ne signifient rien pour moi. Si tu n’as pas conduit le bus, ne te promène pas en disant que tu es un champion. » Des mots durs qui avaient profondément marqué le joueur.
Dans le premier épisode de cette nouvelle saison, Kevin Durant a décidé de répondre frontalement à ces attaques. Revenant sur son passage chez les Warriors, il a défendu sa démarche et remis Barkley à sa place. « Il n’a jamais su ce que c’est que de mettre son ego de côté pour aider une ville à gagner un titre. Toute sa vie, toute sa carrière, il n’a pensé qu’à lui », a lâché Durant, visiblement encore affecté par ces critiques. Une déclaration forte, qui en dit long sur la vision du joueur et sa quête de reconnaissance.
Un duel d’ego entre deux générations de légendes
Cette passe d’armes médiatique n’est pas nouvelle, mais elle illustre bien la relation complexe entre les deux hommes. Barkley reconnaît volontiers la grandeur du joueur, tout en remettant en cause son leadership. L’an dernier encore, il affirmait : « Aucun manque de respect envers Kevin, mais c’est un suiveur, pas un meneur. Il l’a prouvé à chaque étape de sa carrière. » Ces mots, durs mais assumés, traduisent la vision ancienne de Barkley sur ce que doit incarner une superstar.
Durant, lui, semble avoir pleinement accepté ce rôle d’anti-héros. Depuis quelques saisons, il ne cherche plus à plaire ni à convaincre. Son attitude plus détachée, presque stoïque, montre un joueur apaisé mais déterminé à tracer sa propre voie. La série Netflix le présente sous un jour plus humain, en introspection, assumant ses choix de carrière et les conséquences qu’ils ont entraînées.
Son arrivée récente aux Houston Rockets pourrait bien changer la donne. Dans une équipe jeune et ambitieuse, KD a l’occasion rêvée de démontrer qu’il peut guider une génération montante sans s’effacer. Ce défi, plus collectif que jamais, semble le motiver. À 37 ans, il veut prouver que son influence dépasse ses statistiques et ses exploits individuels.
Reste que, malgré les débats, personne ne peut nier l’impact historique de Durant. Meilleur scoreur de sa génération, 15 sélections au All-Star Game, MVP et double champion, il a déjà tout prouvé. Mais pour lui, l’histoire n’est pas finie : cette saison pourrait bien marquer la réconciliation entre le joueur, son héritage et la reconnaissance que même ses plus grands détracteurs finiront par lui accorder.