Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Jamais loin de la polémique, Kevin Durant a toujours cultivé une relation singulière avec les réseaux sociaux. Là où la plupart des superstars de la NBA préfèrent ignorer les critiques ou les moqueries, l’ailier des Houston Rockets, lui, répond frontalement. Une attitude qui divise, mais qui fait aujourd’hui pleinement partie de son identité publique.
Dans la nouvelle saison de la série Starting 5 diffusée sur Netflix, Durant a levé le voile sur les raisons de ce comportement, souvent perçu comme provocateur. Pour lui, cette activité numérique n’est pas une faiblesse, mais une extension naturelle de son esprit de compétition. Et lorsqu’il n’est pas sur un parquet, c’est en ligne qu’il trouve son adrénaline.
« Quand je ne peux pas avoir ma petite dose de dopamine sur le terrain, je la cherche sur Twitter », a-t-il reconnu avec franchise. « Beaucoup de gens veulent mon attention, mais je ne crois pas qu’ils la veulent vraiment. Alors je les mets sous les projecteurs, pour qu’ils réalisent que ce n’est pas aussi génial qu’ils le pensent. Surtout quand je suis en rééducation, je suis sur les nerfs. »
Le trash talk version 2.0 d’une légende toujours aussi compétitive
Durant a poursuivi en décrivant son rituel matinal, révélant une habitude qui en dit long sur son tempérament. « Si je me réveille à huit heures, que j’ouvre Twitter et que je vois un truc trop piquant, je réponds direct. C’est comme mon café du matin », a-t-il confié, avant d’ajouter : « Les mecs qui n’ont jamais couru de leur vie, qui n’ont jamais joué à fond, veulent t’expliquer comment jouer au basket. Franchement, tu ne pourrais même pas faire ton équipe de lycée, et tu veux me donner des leçons ? Ferme là. »
Pour l’ancien MVP, répondre aux critiques n’est pas une perte de temps : c’est une manière de maintenir la flamme allumée. Les réseaux sociaux deviennent alors un terrain de jeu parallèle, où il entretient ce goût du défi qui a forgé sa carrière. Durant ne se contente pas de lire les messages, il s’en nourrit. Et quand il réplique, c’est avec la même intensité qu’il met dans un match serré.
Ces derniers mois, il s’en est d’ailleurs pris à plusieurs internautes, que ce soit sur son passage à Phoenix ou sur ses comparaisons avec d’autres légendes. Lorsqu’un fan des Warriors l’a provoqué en affirmant que Golden State était meilleur sans lui, Durant a simplement répondu : « Ils ne s’en remettront jamais. » Une phrase sèche, tranchante, fidèle à son style.
Si beaucoup estiment qu’un joueur de son envergure devrait ignorer ce vacarme numérique, KD assume pleinement cette dualité. Pour lui, ces échanges sont à la fois un divertissement et une soupape psychologique. Là où d’autres préfèrent se taire, il choisit la transparence brute.