Par Rédaction | Sport
Alors que les Bucks entament une nouvelle saison avec l’espoir de rejouer les premiers rôles, une statistique surprenante relance le débat sur la gestion de leur effectif. Depuis la Draft 2013, Milwaukee n’a pas réussi à prolonger un seul joueur issu de ses propres sélections, à l’exception de Giannis Antetokounmpo lui-même. Une anomalie rare dans la ligue, qui interroge sur la capacité de la franchise à construire un projet solide autour de sa superstar grecque.
Cette donnée révélée par The Bucks Lead a fait l’effet d’un électrochoc parmi les observateurs. Avec le récent départ de Tyler Smith, dernier espoir d’inverser la tendance, Milwaukee atteint désormais onze classes de draft consécutives sans avoir offert de second contrat à l’un de ses choix. Un signe d’instabilité inquiétant pour une équipe censée s’appuyer sur la formation et le développement de jeunes talents, surtout dans un marché de petite taille.
Pour rappel, Giannis Antetokounmpo avait été sélectionné en 15e position lors de la Draft 2013 avant de devenir le visage de la franchise et de lui offrir un titre historique en 2021. Depuis, les Bucks peinent à reproduire ce coup de maître. Jabari Parker, Thon Maker, Donte DiVincenzo ou encore MarJon Beauchamp n’ont jamais dépassé la première étape de leur contrat rookie, faute d’un réel plan de développement à long terme.
Un échec structurel préoccupant pour Milwaukee
Selon plusieurs analystes, cette incapacité à conserver ses jeunes joueurs pourrait peser lourd sur les décisions futures d’Antetokounmpo. L’organisation semble enfermée dans un cycle où les drafts décevantes obligent à compenser par des trades ou des signatures coûteuses de vétérans. « Quand une équipe n’arrive pas à faire éclore ses propres talents, elle finit toujours par payer le prix fort ailleurs », résumait récemment un dirigeant anonyme cité par The Athletic.
Le constat est d’autant plus frappant que, dans une ligue où les jeunes talents deviennent souvent des piliers économiques et sportifs, Milwaukee n’a pas su capitaliser sur ses opportunités. Parmi les noms récents, A.J. Johnson (2024) ou MarJon Beauchamp (2022) peinent encore à s’imposer dans la rotation. Quant à des choix plus anciens comme D.J. Wilson ou Rashad Vaughn, ils ont rapidement quitté la ligue ou enchaîné les contrats temporaires.
Cette réalité pourrait finir par frustrer Giannis Antetokounmpo, qui, à 30 ans, reste dans la force de l’âge mais voit son prime se réduire. Fidèle à Milwaukee depuis plus d’une décennie, le double MVP a toujours insisté sur la notion de loyauté et de projet collectif. Pourtant, sans progression tangible autour de lui, la tentation d’un nouveau départ pourrait réapparaître.
Les Bucks devront donc faire bien plus que compter sur leur duo vedette Antetokounmpo–Turner pour rassurer leur franchise player. Si Milwaukee veut convaincre le “Greek Freak” de rester au-delà de son contrat actuel, il faudra prouver que la franchise peut enfin miser efficacement sur la jeunesse et assurer une transition durable. Faute de quoi, cette statistique deviendra le symbole d’un cycle manqué.