Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Les Golden State Warriors entament cette nouvelle saison avec des ambitions clairement affichées. Après une deuxième partie d’exercice 2024-2025 impressionnante, conclue par une élimination frustrante contre Minnesota, la franchise californienne veut repartir sur les mêmes bases. L’arrivée de Jimmy Butler à la dernière trade deadline avait redonné un second souffle au groupe de Steve Kerr. Cette année, Golden State compte bien franchir un nouveau cap et se replacer sérieusement dans la course au titre.
Pour cela, le front office a encore ajouté de l’expérience à un effectif déjà dense. L’été a vu les signatures d’Al Horford et de De’Anthony Melton, ainsi que les prolongations de Jonathan Kuminga et Gary Payton II. Des renforts pensés pour équilibrer un collectif où la maturité et la discipline devront compenser l’âge avancé de plusieurs cadres. Et parmi ces arrivées, celle d’Al Horford intrigue particulièrement. À 39 ans, l’ancien Celtic incarne ce profil de vétéran exemplaire qui colle parfaitement à la culture des Warriors.
« Al est probablement le meilleur coéquipier que j’aie jamais eu, et beaucoup d’entre nous diraient la même chose », a confié Derrick White dans son podcast White Noise. « Il se soucie des autres, il prend des nouvelles, il célèbre les succès de chacun. C’est quelqu’un qui élève tout le monde autour de lui. » Des propos qui en disent long sur la valeur humaine du pivot dominicain, bien au-delà de ses statistiques ou de ses minutes sur le parquet.
Un rôle taillé sur mesure dans un collectif ambitieux
À Golden State, Horford devrait parfaitement compléter Draymond Green en défense, tout en offrant des espaces à Stephen Curry et Jimmy Butler en attaque. Son profil de shooteur extérieur fiable et son intelligence de jeu s’intègrent idéalement dans le système de mouvement de balle de Kerr. En plus de son impact sur le terrain, le champion NBA 2022 arrive avec une réputation de professionnel exemplaire, capable d’influencer positivement la mentalité du vestiaire.
L’âge moyen du cinq majeur sera sans doute l’un des défis principaux des Warriors. Entre Curry, Butler, Green, Payton II et Horford, la moyenne dépasse les 33 ans, ce qui fait de la gestion physique un facteur crucial. Mais à ce jeu-là, Horford est un modèle. Depuis ses 35 ans, il a disputé au moins 60 matchs par saison, preuve d’une rigueur de préparation exceptionnelle. « Il nous gardait toujours soudés, et il faisait tout ce qu’on lui demandait, peu importe la situation », a ajouté White. « Sa façon de prendre soin de son corps et de se présenter chaque jour était une source de motivation. »
En intégrant un vestiaire où les tensions ont parfois nui à la cohésion — notamment entre Green et Kuminga —, Horford pourrait bien devenir la figure d’équilibre qui manquait à Golden State. Son expérience, son calme et sa capacité à faire le lien entre les générations rappellent ce qu’Andre Iguodala représentait il y a quelques années.
Dans un environnement où le talent n’a jamais manqué, les Warriors espèrent que la sagesse d’Horford fera la différence. À ce stade de sa carrière, il ne cherche plus à briller individuellement, mais à contribuer à une cause collective. Et dans une équipe aussi expérimentée, son arrivée semble cocher toutes les cases : leadership, régularité, exemplarité. Tout ce qu’il faut pour espérer une dernière danse vers les sommets de la NBA.