Par Rédaction | Sport
Michael Jordan s’est récemment livré à un exercice devenu rare : une interview. À l’occasion de l’ouverture de la saison NBA, la légende des Chicago Bulls a accepté de s’entretenir avec NBC, nouveau diffuseur de la ligue aux États-Unis. Un moment exceptionnel pour les fans, tant le sextuple champion est discret depuis plusieurs années, en dehors du documentaire The Last Dance sorti en 2020. Et au cours de cet échange, Jordan a surpris en révélant l’un des moments où il s’est senti « le plus nerveux depuis des années ».
Interrogé par le journaliste Mike Tirico, Jordan a d’abord confié qu’il n’avait plus joué au basket depuis très longtemps. Loin des parquets, il mène aujourd’hui une vie tranquille, loin du ballon orange. « Je n’ai pas touché un ballon depuis des années. Vous ne voyez pas de panier autour de ma maison, n’est-ce pas ? » a-t-il lancé, sourire aux lèvres. L’ancien numéro 23 a ensuite raconté une anecdote étonnante, survenue lors de la Ryder Cup, tournoi de golf dont il est un habitué.
« J’étais à la Ryder Cup et je louais une maison à un propriétaire. Il est venu pour prendre des photos avec ses petits-enfants, et il m’a demandé de tirer un lancer franc. J’ai répondu : “Vraiment ? J’ai déjà payé la maison !” Quand je me suis avancé pour tirer, c’était le moment où j’ai été le plus nerveux depuis des années. Ces enfants avaient entendu les histoires de leurs parents sur ce que j’avais fait 30 ans plus tôt. Leur attente était énorme… et je n’avais pas touché un ballon depuis tout ce temps.”
Le feu sacré toujours présent malgré les années
La suite de l’histoire ? Elle ne pouvait qu’aller dans le sens de la légende. « Le tir est rentré. Un swish parfait. Ça a fait ma semaine. J’étais tellement heureux d’avoir pu faire plaisir à cet enfant, sans savoir si j’en étais encore capable. » Ce petit moment d’émotion a rappelé au monde que, même loin des parquets, Michael Jordan reste avant tout un compétiteur.
Aujourd’hui âgé de 62 ans, l’ancien joueur continue de suivre le basket de près, mais avec une approche différente. S’il avoue que la flamme de la compétition brûle encore, il reconnaît aussi les limites du temps. « Je veux rendre au basket ce qu’il m’a apporté. Pas financièrement, je vais bien. Mais en tant qu’ancien joueur, je veux transmettre des messages de réussite et de dévouement. »
Jordan n’a rien perdu de sa passion pour le jeu, ni de son franc-parler. « J’aime le basket plus que vous ne pouvez l’imaginer. Si je pouvais prendre une pilule magique, enfiler un short et retourner jouer, je le ferais. C’est ce que je suis. Cette compétition, cette intensité, c’est ce pour quoi je vis, et ça me manque. Mais il vaut mieux que je sois ici à parler avec vous que de risquer une rupture du tendon d’Achille et de finir en fauteuil roulant. »
Plus de vingt ans après sa retraite, Michael Jordan incarne toujours l’exigence, la passion et l’amour du jeu. Ses mots résonnent comme un rappel de ce qui l’a rendu unique : une obsession du dépassement de soi, intacte malgré le temps. Une légende qui, même loin du ballon, continue d’inspirer le monde du sport.