Par Rédaction | Sport
Le retour de Russell Westbrook en NBA n’est pas passé inaperçu. Après de longues semaines d’attente, le vétéran de 36 ans a finalement trouvé preneur du côté des Sacramento Kings, avec un contrat d’un an à 3,6 millions de dollars. Pourtant, derrière l’enthousiasme de certains, des doutes subsistent en interne. Plusieurs membres de l’organisation ne seraient pas convaincus que l’ancien MVP soit le bon pari à ce stade de sa carrière.
Selon Ahn Fire Digital, Domantas Sabonis, DeMar DeRozan et Zach LaVine auraient activement participé au recrutement de Westbrook et se réjouiraient de son arrivée. Cependant, d’autres voix au sein de la franchise s’inquiètent de ses limites actuelles. « Certains membres des Kings sont préoccupés par son adresse défaillante, ses décisions dans les moments clés et sa propension à perdre trop de ballons », révèle une source proche de l’équipe. Des critiques récurrentes pour un joueur dont le jeu explosif a parfois basculé dans l’excès.
La saison passée à Denver a mis en lumière ces contrastes. Westbrook affichait des statistiques correctes — 13,3 points, 4,9 rebonds et 6,1 passes de moyenne — mais ses 3,2 pertes de balle et ses 32 % de réussite à trois points ont continué d’alimenter les débats. Malgré cela, son énergie et sa combativité restent des atouts rares dans une ligue de plus en plus lissée.
Un tempérament explosif qui continue d’interroger
L’inquiétude ne concerne pas seulement le niveau de jeu du nonuple All-Star, mais aussi sa gestion émotionnelle. « Certains membres des Kings s’inquiètent aussi de la manière dont Westbrook réagira s’il ne termine pas les matchs dans le quatrième quart-temps. Il boudait déjà dans les vestiaires lorsqu’il était mis sur le banc dans le money time avec les Clippers ou les Nuggets », confie une autre source. Un constat qui laisse planer le doute sur sa capacité à accepter un rôle secondaire derrière Dennis Schröder.
À 36 ans, Westbrook doit désormais composer avec le temps qui passe. Les plus grands ont souvent dû s’adapter à une nouvelle réalité en fin de carrière, et l’ancien meneur du Thunder n’échappe pas à cette logique. Sa signature non garantie lui impose d’ailleurs une exemplarité sans faille, sous peine de voir son aventure à Sacramento tourner court.
L’an dernier, les Kings ont terminé avec un bilan négatif de 40 victoires pour 42 défaites, manquant de peu le play-in. Leur effectif, pourtant ambitieux sur le papier, semble déséquilibré. Un dirigeant anonyme de la ligue s’est montré particulièrement sévère : « Je pense que ça va être un désastre. DeRozan ne tire pas à trois points, LaVine ne défend pas, et Westbrook ne sait tout simplement pas tirer. » Des propos durs, mais révélateurs du scepticisme qui entoure cette équipe.
Reste à voir si la hargne légendaire de Westbrook parviendra à renverser ces pronostics. L’ancien MVP s’apprête à disputer sa 18e saison, un accomplissement rare en soi. Et s’il accepte enfin de mettre son ego au service du collectif, les Kings pourraient bien créer la surprise là où personne ne les attend.