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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
À peine la saison commencée, Victor Wembanyama a déjà fait couler beaucoup d’encre. Après sa prestation monumentale face aux Mavericks, l’intérieur français a impressionné la planète NBA. Pourtant, tout le monde n’a pas été aussi enthousiaste. Sur le plateau d’Inside the NBA, Shaquille O’Neal a une nouvelle fois livré une réaction très commentée, fidèle à sa réputation de critique acerbe envers les intérieurs modernes.
Face à Dallas, Wembanyama a dominé de la tête et des épaules, inscrivant 40 points, captant 15 rebonds et réalisant 3 contres en 30 minutes. Une performance hors norme, saluée par nombre d’observateurs. Mais lorsque ses collègues ont plaisanté sur le plateau, affirmant que Wemby le surpasserait dans un duel fictif entre légendes, Shaq a choisi de répondre avec humour plutôt que d’admettre la comparaison.
« Je ne suis pas connu pour ma défense, vous savez pour quoi je suis connu ? Pour manger des frites (french fries) et du pain perdu (french toast) », a-t-il ironisé pour se moquer du Français, déclenchant rires et critiques. Sur les réseaux sociaux, les réactions ont été partagées : certains ont salué son sens de la répartie, d’autres ont dénoncé son ton condescendant. « Shaq est un hater générationnel dès qu’il s’agit de parler d’intérieurs », a écrit un internaute. Un autre a ajouté : « Shaq aurait du mal à défendre Wemby, mais c’est un panier assuré quand il l’attaque. Il reste trop massif et talentueux. »
Kevin Garnett, lui, place Wembanyama dans une autre dimension
Contrairement à Shaq, Kevin Garnett a profité de son émission Ticket & The Truth pour souligner la portée historique du phénomène français. « Il est en train de changer notre vision du poste cinq », a expliqué l’ancien MVP. « Victor apporte une dimension nouvelle, mélangeant finesse et puissance à la fois. Si tu regardes bien, il combine le style de Kevin Durant et celui de Shaq, c’est un mélange de grâce et de force. » Ces mots, bien plus élogieux, traduisent la fascination qu’exerce Wembanyama sur les anciens de la ligue.
L’écart de perception entre les deux légendes reflète une opposition de générations. Là où Shaquille O’Neal juge encore les intérieurs à l’aune de la domination physique brute, Garnett voit dans Wemby l’incarnation du pivot moderne, capable de dribbler, tirer et défendre sur plusieurs postes. Une révolution que peu de vétérans acceptent pleinement, mais que le Français impose par ses performances.
Le débat illustre aussi la place singulière que Wembanyama occupe déjà dans le paysage NBA. À seulement 21 ans, il inspire, divise et bouscule les codes établis, comme l’ont fait avant lui les plus grands talents. Et si Shaq se montre réticent à lui accorder trop de crédit trop tôt, c’est sans doute parce qu’il reconnaît, malgré lui, le potentiel historique de ce joueur hors norme.
Pour les Spurs, l’essentiel reste ailleurs : après une saison tronquée par une blessure, Wembanyama semble prêt à porter la franchise sur ses épaules. Si les comparaisons avec les géants du passé sont prématurées, elles prouvent une chose : le Français appartient déjà à une autre catégorie. Celle des joueurs qui redéfinissent les règles du jeu.
