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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Symbole d’excellence et de longévité, Stephen Curry reste l’un des visages les plus marquants de la dynastie des Warriors. Avec quatre titres en huit ans, l’organisation californienne s’est imposée comme une référence dans l’ère moderne de la NBA. Pourtant, malgré cette réussite éclatante, certaines décisions de l’état-major ont souvent été pointées du doigt, notamment sur le plan du recrutement.
Si le trio Curry–Thompson–Green a bâti les fondations du succès, les choix de draft suivants ont suscité bien plus de débats. L’échec du pari James Wiseman, sélectionné en deuxième position en 2020, reste l’un des symboles de ces opportunités manquées. Et même si Jonathan Kuminga affiche un potentiel certain, nombre d’observateurs estiment que la franchise aurait pu faire de meilleurs choix ces dernières années.
Interrogé à ce sujet par Anthony Slater d’ESPN, Stephen Curry a livré une réponse mesurée mais lucide : « Cette conversation devient vite fatigante. Je comprends ce que tout le monde dit et l’idée qu’il y a derrière. Mais on prend des décisions avec les informations qu’on a sous les yeux. Si ces informations changent, notre perception peut évoluer. C’est comme ça que la ligue fonctionne. Je veux être compétitif, même si ça ne signifie pas toujours être le favori. Mais j’aime l’endroit où nous en sommes. »
Des choix de draft discutés, mais un héritage intact
Anthony Slater n’a pas hésité à qualifier la sélection de Wiseman de « monumental raté », rappelant que Golden State aurait pu miser sur Anthony Edwards ou LaMelo Ball lors de la Draft 2020. Un constat partagé par une partie des fans, frustrés à l’idée de ce que le futur aurait pu réserver avec d’autres profils aux côtés de Curry.
L’année suivante, les choix de Jonathan Kuminga et Moses Moody ont permis d’apporter un peu de fraîcheur au collectif, sans pour autant transformer l’équilibre global de l’équipe. Certains estiment encore aujourd’hui que Franz Wagner ou Trey Murphy III auraient pu représenter des options plus pertinentes à long terme. Pourtant, malgré ces critiques, les Warriors ont prouvé leur capacité à rebondir.
Le titre conquis en 2022 a rappelé que, même sans décisions parfaites, la structure mise en place autour de Curry restait l’une des plus solides de la ligue. La réussite repose autant sur la continuité que sur l’adaptabilité, et dans ce domaine, Golden State a souvent su faire la différence.
Avec une équipe désormais en phase de transition, les Warriors cherchent à conjuguer passé glorieux et avenir prometteur. Stephen Curry, plus que jamais leader et gardien de cette identité, continue d’incarner l’équilibre entre ambition, lucidité et fidélité à une philosophie de jeu unique dans l’histoire de la NBA.
