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Auteur d’un doublé en finale de la Coupe du Monde 1998, Zinédine Zidane reste dans l’esprit des Français comme le joueur emblématique de la compétition… Mais Robert Pirès, qui partageait le vestiaire, ne partage pas forcément cet avis.
Comment évoquer la Coupe du Monde 1998 sans citer Zidane ? Déjà très populaire avant le tournoi, le numéro 10 français est devenu une légende instantanée après sa performance contre le Brésil en finale. Ses deux buts de la tête au Stade de France restent gravés dans l’histoire du football français.
Si son succès en Serie A avec la Juventus est notable, c’est surtout sa finale de Coupe du Monde qui a scellé son Ballon d’Or 1998. Pourtant, presque trois décennies plus tard, certains s’interrogent : était-il vraiment le joueur le plus influent du tournoi ? Il n’a ni été le meilleur buteur, ni le meilleur passeur de l’équipe… et avait même reçu un carton rouge contre l’Arabie saoudite.
Robert Pirès s’est déjà exprimé clairement sur le sujet. Pour la légende d’Arsenal, le véritable joueur clé de la Coupe du Monde n’était pas Zidane, mais un autre milieu de terrain trop souvent oublié.
« Pendant la Coupe du Monde, Zidane, ça n’a pas été le meilleur. Je ne sais pas si je vais me faire des amis en disant ça mais en fait quand tu analyses sa Coupe du Monde, elle est très moyenne. Il a été exceptionnel le jour-J. Le jour et le match certainement le plus important, c’est clair. Mais avant d’arriver là, je pense que l’un des joueurs les plus importants dans le jeu, dans l’entre-jeu, c’était Youri Djorkaeff. Et Youri n’a pas de chance parce qu’il est dans l’ombre de Zizou »
Sur l’ensemble du tournoi, Djorkaeff s’était illustré avec un but et surtout trois passes décisives. Il était un élément central du système d’Aimé Jacquet et, selon Pirès, l’un des joueurs les plus constants en attaque. Sans le doublé de Zidane en finale, il serait sans doute davantage reconnu par les supporters français.
Il est difficile de contredire l’ancien Gunner, surtout si l’on regarde le classement officiel des meilleurs joueurs : le Brésilien Ronaldo avait été élu, devant le Croate Davor Suker, tandis que le premier Français n’était autre que Lilian Thuram, troisième du podium.
