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Par Rédaction | Sport
La rivalité entre Hakeem Olajuwon et Michael Jordan a longtemps alimenté les discussions autour des années 1990. Deux légendes issues de la mythique draft 1984, deux trajectoires parallèles qui ne se sont pourtant jamais croisées en Finales NBA. Un duel manqué qui laisse place à une question persistante : que se serait-il passé si les Rockets d’Olajuwon avaient affronté les Bulls de Jordan au sommet ?
Dans une récente apparition médiatique, l’ancien pivot des Houston Rockets est revenu sur ce scénario fantasmé par les fans depuis près de trente ans. Pour lui, il ne fait aucun doute que sa formation aurait posé de sérieux problèmes à Chicago. Ses arguments reposent sur des faits concrets : les affrontements directs en saison régulière, où Houston dominait souvent les échanges face à la dynastie de l’Illinois.
Hakeem Olajuwon a notamment expliqué cette conviction lors de son passage dans l’émission First Things First, déclarant avec assurance : « Les gens me posent souvent cette question. Et la seule chose sur laquelle on peut s’appuyer, c’est qu’en saison régulière, Chicago avait du mal contre Houston. Les faits sont les faits. Mais on ne sait jamais ce qui se serait passé en playoffs. Je suis confiant que mon équipe aurait fait des dégâts. » Une déclaration qui relance les débats sur l’un des plus grands “what if” de l’histoire de la NBA.
Un duel de titans que la NBA n’a jamais offert
Sur le plan individuel, les chiffres illustrent bien la rivalité entre les deux icônes. En 23 confrontations de saison régulière, Olajuwon détenait un léger avantage de 13 victoires contre 10 pour Jordan. Le pivot nigérian tournait à 21,9 points, 11,2 rebonds et 3,3 contres de moyenne, tandis que le numéro 23 de Chicago répondait avec 30,8 points et plus de 5 rebonds par match. Deux styles opposés, mais une même domination sur leur époque.
Olajuwon, alors double champion NBA en 1994 et 1995, représentait le modèle absolu du pivot complet, capable de dominer à l’intérieur tout en défendant le cercle avec une efficacité redoutable. Jordan, de son côté, incarnait la perfection du jeu extérieur et l’instinct du tueur en série. Imaginer un duel entre les Rockets et les Bulls en Finales, c’était rêver d’un affrontement entre deux philosophies du basket-ball.
Aujourd’hui encore, cette opposition manquée nourrit la nostalgie d’une génération entière. Jordan a triomphé de toutes les stars qu’il a croisées en Finales — Magic Johnson, Clyde Drexler, Charles Barkley ou encore Karl Malone — mais jamais de “The Dream”. Et pour beaucoup, c’est justement ce duel manquant qui empêche de refermer totalement le livre des années 90.
Hakeem Olajuwon, lui, reste persuadé que Houston aurait pu écrire une autre page de l’histoire s’il avait eu l’occasion d’affronter Chicago à son apogée. Et si les “faits sont les faits”, comme il aime à le rappeler, il n’en demeure pas moins que ce duel fantasmé restera à jamais l’un des plus grands mystères de la NBA moderne.
