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Par Rédaction | Sport
Jo-Wilfried Tsonga est du genre tranquille, mais quand il a un message à faire passer, il sait le faire. L’ancien numéro 1 français, aujourd’hui retraité des courts, a ainsi pris la parole tout récemment avec fermeté pour dénoncer une tendance récurrente dans le tennis hexagonal. Visiblement titillé, il a tenu à remettre les pendules à l’heure. À bon entendeur.
Lorsque Jo-Wilfried Tsonga parle, on l’écoute – et plus encore lorsqu’il s’exprime sur un tennis français jugé moribond par de nombreux fans et observateurs. Lors d’une récente intervention, l’ancien n°1 français a exprimé sans détour son exaspération face à une certaine uniformisation du discours sur le tennis tricolore :
« À chaque fois qu’on parle du tennis français, on fait l’amalgame de parler de tous les joueurs de la même façon. Jusqu’à aujourd’hui, ce qui manque, c’est l’individu qui peut le faire. Après on a des joueurs comme Arthur Fils qui ont passé la barrière à un moment donné et vont reculer à cause des blessures. Pourquoi il y en a qui passent et qui restent longtemps, contrairement à d’autres ? La science est complètement inexacte sur tout ça. Personne n’a de baguette magique. »
Derrière cette mise au point ferme, c’est un message d’expérience et de passion que Tsonga veut faire passer : celui d’un joueur qui a vécu le très haut niveau et qui sait combien chaque carrière est une somme de paramètres complexes. Le Manceau appelle clairement à plus de nuance et de compréhension dans l’analyse du tennis français.
Mais l’ancien finaliste de l’Open d’Australie garde aussi foi en l’avenir. Toujours impliqué dans le développement du tennis, il voit poindre des signes encourageants dans l’encadrement et la formation des jeunes talents.
« Il y a une constance que moi je vois à l’étranger et notamment en Espagne : les meilleurs joueurs s’entraînent avec les meilleurs anciens joueurs. Souvent, cela fait des étincelles. En ce moment, le travail est en train d’être fait. Beaucoup d’anciens joueurs se remettent dedans. Il y a des initiatives avec la Fédération. Un joueur comme Richard (Gasquet) vient donner un coup de main, comme Gilles Simon. Tout ça mis bout à bout, je pense qu’on a des chances de bons résultats. »
Un discours à la fois lucide et optimiste, à l’image d’un champion qui, même loin des courts, continue de défendre avec passion le tennis français et ses futurs espoirs. Même dans une période pas évidente…
