Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Alors que Giannis Antetokounmpo multiplie les déclarations énigmatiques sur son avenir, la rumeur d’un départ vers New York s’intensifie. Le double MVP, évoquant tour à tour un retour en Grèce ou la recherche d’une franchise gagnante, sème le doute dans toute la ligue. Pourtant, à New York, tout le monde n’est pas convaincu que son arrivée serait une bonne idée.
L’ancien meneur des Knicks, Stephon Marbury, s’est montré catégorique : l’équipe n’a pas besoin du “Greek Freak”. Selon lui, l’effectif actuel est déjà calibré pour viser le titre et l’ajout d’Antetokounmpo ne correspondrait pas au style de jeu new-yorkais. Une prise de position tranchée, à contre-courant de la fascination générale pour la superstar des Bucks.
Dans une interview avec Brandon “Scoop B” Henderson, Marbury a déclaré : « Je pense que nous sommes prêts. Nous avons assez pour gagner le championnat. Notre style de jeu convient aux gars qui jouent actuellement… Giannis n’est pas un grand tireur à trois points… Et nous, on shoote beaucoup à trois points. » Des mots qui soulignent la conviction de l’ancien All-Star : l’identité des Knicks ne doit pas être bouleversée.
Un Giannis au sommet de son art, mais toujours critiqué
Pourtant, difficile d’imaginer une équipe à laquelle Giannis ne pourrait pas s’adapter. L’intérieur grec enchaîne les saisons historiques, avec plus de 30 points et 10 rebonds de moyenne tout en dépassant les 60 % de réussite. Il a même porté la Grèce vers une médaille de bronze à l’EuroBasket, la première depuis seize ans. Cette saison encore, il a débuté en trombe, cumulant plus de 100 points, 40 rebonds et 15 passes en seulement trois matchs.
Marbury s’appuie sur le manque de tir extérieur de Giannis pour justifier son opinion, mais les statistiques de ce début de saison viennent contredire cet argument : Antetokounmpo affiche 66,7 % de réussite à trois points et 68,3 % au global. Ses moyennes (36 points, 16 rebonds, 7 passes) traduisent une domination totale. Même si ces chiffres ne dureront sans doute pas, ils prouvent que le Grec reste une arme offensive d’élite.
Du côté de Milwaukee, la situation devient complexe. Les Bucks n’ont plus le contrôle de leurs choix de draft avant 2031, et l’équipe peine à entourer Giannis d’un effectif capable de rejouer le titre. Si la franchise décidait de tourner la page, un échange avec New York pourrait offrir des pièces intéressantes — Karl-Anthony Towns, OG Anunoby ou Mikal Bridges étant cités parmi les options possibles.
Mais même si l’idée d’un transfert séduit certains, elle reste risquée pour les deux camps. Les Knicks perdraient une partie de leur profondeur, tandis que les Bucks diraient adieu à leur joueur historique. Pour l’heure, Giannis brille plus que jamais, et tant qu’il continuera à dominer de la sorte, tout projet de départ restera une rumeur… mais une rumeur qui enfle de jour en jour.
