NBA – « Il le gêne » : un problème Cooper Flagg à Dallas ?

Cooper Flagg pour sa première avec les Mavericks
NBA (DR)

Par Rédaction | Sport

Le début de saison des Mavericks n’a rien de rassurant. Annoncée comme une franchise ambitieuse, Dallas se heurte déjà à une réalité moins flatteuse : le duo Anthony Davis – Cooper Flagg peine à trouver son équilibre. Et si les dirigeants espéraient un mariage de talents entre l’expérience et la jeunesse, les premiers signes indiquent plutôt une cohabitation compliquée.

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Depuis la retentissante arrivée d’Anthony Davis, la hiérarchie interne semble figée. Le vétéran, déterminé à rester au poste d’ailier fort, a imposé ses conditions, reléguant Dereck Lively II au poste de pivot et forçant Cooper Flagg à un rôle de meneur de jeu improvisé. Résultat : le jeune prodige, pourtant promis à un avenir de superstar, se retrouve à naviguer dans un système qui bride ses qualités naturelles de scoreur et de créateur.

Les statistiques parlent d’elles-mêmes : avec à peine 3,3 passes décisives par match, Flagg peine à s’imposer dans son rôle de facilitateur. Et selon plusieurs observateurs, la configuration actuelle ne l’aide pas à s’exprimer pleinement. « Littéralement, Anthony Davis gêne Cooper Flagg quand il essaie de développer son jeu, d’aller au cercle ou de créer », expliquait Tim Cato dans le podcast All NBA. « Tu as un seul vrai tireur sur le terrain, Klay Thompson, et il connaît un début de saison très compliqué. L’âge semble clairement peser. Et dans cette combinaison, AD est dans la mauvaise position, car l’alignement idéal placerait sûrement Flagg en 3 ou en 4. »

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Un duo au potentiel mal exploité à Dallas

Le constat est sans appel : Davis reste un joueur d’impact, mais sa présence à l’intérieur obstrue les espaces dont Flagg a besoin pour rayonner. En insistant pour ne pas jouer pivot, il pousse le rookie à évoluer loin de son poste naturel. Si les Mavericks veulent exploiter tout le potentiel du premier choix de la Draft, il faudra tôt ou tard repenser la hiérarchie et redéfinir les rôles de chacun sur le terrain.



Pour autant, tout n’est pas sombre à Dallas. Malgré un positionnement peu favorable, Cooper Flagg affiche déjà un niveau de maturité impressionnant. Ses instincts défensifs, sa lecture du jeu et sa capacité à s’adapter confirment qu’il a tout d’un futur visage de la franchise. Mais encore faut-il que l’organisation lui laisse l’espace nécessaire pour s’épanouir.

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La situation pourrait d’ailleurs être bien pire, comme le rappelle Tim Cato. Sans le premier choix de la loterie, les Mavericks auraient pu débuter la saison avec une composition bancale autour de Davis, Lively II, Thompson et PJ Washington. « Nico Harrison pensait que cette équipe pouvait fonctionner sans Cooper Flagg. Imagine à quel point cela aurait été catastrophique avant les 1,8 % de chances », souligne-t-il, en référence à la loterie qui a permis à Dallas de décrocher le prodige.

Aujourd’hui, Dallas doit choisir sa voie : continuer à bâtir autour d’un vétéran dont le pic est derrière lui, ou faire le pari du futur avec Flagg comme pierre angulaire. Dans tous les cas, le temps presse, et les premières semaines de la saison laissent déjà entrevoir une évidence : pour que le jeune phénomène brille, Anthony Davis devra peut-être, lui aussi, apprendre à reculer.

Conférence Ouest Dallas Mavericks NBA 24/24