Par Rédaction | Sport
Victor Wembanyama continue de repousser les limites du possible à San Antonio. Quatre matchs, quatre victoires, et déjà des statistiques d’un autre monde. Pourtant, même au sommet de son art, le jeune prodige français n’a pas oublié un nom : celui de Chet Holmgren. Le duel entre les deux intérieurs, entamé depuis leurs années de formation, reste plus brûlant que jamais. Et selon plusieurs observateurs, il serait aujourd’hui l’un des principaux moteurs du joueur des Spurs.
Depuis son arrivée en NBA en 2023, Wembanyama a rapidement fait taire les doutes. Plus fort physiquement, plus sûr de lui offensivement, il s’impose désormais comme un véritable leader. Mais en face, Chet Holmgren a déjà conquis ce que Wemby convoite plus que tout : une bague de champion. Le pivot du Thunder, sacré avec Oklahoma City la saison dernière, incarne désormais la réussite collective que Wembanyama veut atteindre à tout prix avec San Antonio.
« Ils se connaissent depuis les catégories U18, U20, c’est une rivalité de longue date. Chet a le titre, pas Wemby. On m’a dit que ça le motive énormément de savoir que Chet a une longueur d’avance sur ce plan-là », a confié le journaliste Marc Spears d’ESPN. Cette petite différence alimente désormais une compétition saine entre les deux jeunes stars, qui devraient s’affronter à nouveau dans une série d’oppositions très attendues cette saison.
Une rivalité née pour marquer une génération
Leur premier face-à-face marquant en NBA remonte à février 2024, lorsque Wembanyama avait scellé une victoire des Spurs face à Oklahoma City en contrant Holmgren en fin de match. Depuis, leur duel est devenu symbolique de la nouvelle ère des intérieurs polyvalents : deux joueurs élancés, techniques, capables de défendre l’arceau aussi bien qu’ils étirent le jeu à trois points. Mais cette saison, la rivalité a pris une autre dimension.
Car si Holmgren a le trophée collectif, Wembanyama est en train d’imposer une domination individuelle rarement vue à son âge. En trois rencontres, il tourne à 33,3 points, 13,3 rebonds et 6 contres de moyenne, avec plus de 61 % de réussite à deux points. À seulement 21 ans, il affiche déjà des statistiques dignes d’un MVP. Holmgren, lui, répond avec 24,7 points et 10 rebonds de moyenne, mais reste le troisième homme de son équipe derrière Shai Gilgeous-Alexander et Jalen Williams.
Pour Wembanyama, cette nuance fait toute la différence. À San Antonio, il n’est pas un rôle majeur : il est le visage de la franchise, celui qui porte ses ambitions. Les Spurs, redevenus redoutables, affichent un bilan parfait de 4-0, tout comme le Thunder. La confrontation directe entre les deux formations, prévue le 23 décembre, sera suivie d’un deuxième choc dès le lendemain de Noël — un calendrier presque écrit pour alimenter le mythe.
Et si cette rivalité nourrit déjà les débats sur l’avenir de la NBA, elle semble surtout pousser Wembanyama à viser plus haut encore. Derrière son calme apparent, le Français a un objectif clair : combler le dernier écart qui le sépare de Holmgren. Et quand on connaît sa capacité à transformer la frustration en motivation, il ne fait aucun doute qu’il compte bien le faire très vite.
