Par Rédaction | Sport
Alors que l’arrivée de Zinédine Zidane à la tête de l’Équipe de France semble désormais une question de temps, la quasi-totalité du monde du football français se réjouit à l’idée de voir l’icône de 1998 succéder à Didier Deschamps. Adulé, respecté, presque intouchable, Zidane fait l’unanimité — ou presque. Car une voix dissonante, forte dans le paysage médiatique, s’est à nouveau élevée pour nuancer cet enthousiasme collectif.
Cette voix, c’est celle de Pierre Ménès. Le journaliste, déjà connu pour ne pas partager l’admiration absolue que beaucoup portent à « Zizou », surtout hors des terrains d’ailleurs, a livré un avis sans filtre sur sa chaîne YouTube, où il s’en est pris avec ironie à l’enthousiasme autour de « ZZ » :
« Tout ce qu’on sait c’est que quand Saint Zidane va arriver à la tête de l’Equipe de France, tout le monde va forcément et obligatoirement trouver tout formidable. Tout va être changé… Tu vas avoir le bal de tous les internationaux qui vont venir lui faire des lipettes, nous expliquant combien ça a été un joueur exceptionnel, et combien ce qu’il a fait avec le Real Madrid, en gagnant trois Ligues des Champions d’affilée, est un résultat fabuleux. Evidemment qu’on va manquer de respect à Deschamps et à son parcours à ce moment-là. »
S’il reconnaît les succès du technicien madrilène, Ménès n’en oublie pas de pointer certaines limites :
« Je me souviens du Real de Zidane où ce n’était pas toujours extraordinairement flamboyant dans le jeu, et ça reposait beaucoup sur une attaque exceptionnelle : Bale, Benzema, Ronaldo. Ce n’est pas parce que Zidane va s’asseoir sur le banc à la place de Deschamps que l’effectif de l’Equipe de France va changer. Je ne suis pas certain qu’il va aller nous trouver un joueur inconnu qui va débouler de nulle part. Il va y avoir un état de grâce absolument incroyable, peut-être même un état de grâce un peu indécent. »
Et de conclure par une phrase qui résume bien son rapport ambigu à Zizou, qu’il avait publiquement accusé de tenir des propos menaçants envers lui :
« Vous le savez, je ne porte pas l’homme Zidane dans mon cœur, mais il n’empêche que je le jugerai de la façon la plus objective possible en tant qu’entraîneur. Tout ce que je sais c’est que quand il va arriver, tout va être par décret formidable pendant un long moment. »
Une sortie cash et sans détour, fidèle au ton habituel de Pierre Ménès, qui contraste avec l’admiration quasi unanime dont jouit Zidane en France.
