Didier Bourdon (66 ans) sévère envers 15 millions de Français : « C’est une maladie, il n’y a pas de… »

Didier Bourdon pas tendre avec la France
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Connu pour son humour caustique et son franc-parler, Didier Bourdon n’a jamais eu peur de dire tout haut ce que beaucoup pensent tout bas. À 66 ans, l’ancien complice des Inconnus continue d’afficher la même liberté de ton, que ce soit dans ses films, ses interviews ou sa vie quotidienne. Et lorsqu’il évoque certains sujets qui lui tiennent à cœur, dont un qui concerne 15 millions de Français, il ne fait pas dans la demi-mesure.

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Comment se détendre pour les acteurs et comédiens ? Beaucoup boivent un bon verre, mais Didier Bourdon, lui, a un autre plaisir bien singulier. Grand amateur de cigares, qu’il considère comme un véritable art de vivre, l’ex-Inconnu a souvent expliqué qu’il y trouvait une forme de plaisir, de lenteur et de convivialité.

En revanche, rien à voir du tout, selon lui, avec la cigarette, qu’il a fumée par le passé mais dont il s’est complètement détourné. Et sur le sujet, sa position est restée aussi tranchée qu’à l’époque du film Le Pari, où il abordait déjà la question des addictions avec un humour décapant. Pour le sexagénaire, les 15 millions de fumeurs en France sont « malades » – et ses mots sont forts :

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« La cigarette, c’est une maladie. Il n’y a pas de plaisir. Moi, j’aime le tabac, pas l’esclavage », affirmait-il sans détour, s’en prenant ainsi, à sa manière, aux millions de fumeurs français encore dépendants de leur paquet quotidien.

L’acteur se souvenait aussi avec tendresse de sa première bouffée de cigare, un souvenir qu’il reliait à ses années d’apprentissage au Conservatoire :

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« Mon premier cigare, c’était chez Robert Manuel, l’un de mes professeurs au Conservatoire. Il nous avait initiés chez lui, à Noël, avec un groupe d’étudiants, en nous offrant de super cigares, sans doute des Churchills. Je me souviens de leur goût délicieux. »

Depuis, le comédien a toujours vu dans le cigare un plaisir rare, presque cérémoniel :

« C’est après Le Pari que j’ai repris le cigare. Je peux tout à fait rester plusieurs semaines sans en déguster, lorsque je joue au théâtre, par exemple, parce que j’ai peur pour ma voix. Il est rare que je fume seul. J’associe plutôt le cigare à la bonne compagnie, comme pour le vin. Comme disait Jean Carmet : ‘Je préfère une bouteille moyenne avec des amis qu’une bonne bouteille tout seul.’ On apprécie d’ailleurs d’autant mieux un repas lorsqu’on sait qu’il y aura un cigare à la fin. »

Entre lucidité et ironie, Didier Bourdon reste fidèle à lui-même : cash, attachant et allergique à toute forme d’excès. Quitte à décocher une petite claque verbale aux 15 millions de Français qui, eux, n’ont pas encore réussi à éteindre leur dernière cigarette.

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