Par Rédaction | Sport
Héros national et icône du football mondial, Zinédine Zidane a souvent été questionné sur ses origines et sur le choix de représenter la France plutôt que l’Algérie, le pays de ses parents. À l’automne 2001, alors que se préparait le tristement célèbre match amical historique entre les deux nations, le champion du monde s’était confié au Parisien sur le sujet. Ses mots, sincères mais jugés maladroits par certains, avaient fait réagir.
Arrêté à la 76ème minute en raison d’un envahissement de terrain, le match entre l’équipe de France et l’Algérie organisé en octobre 2001 reste un souvenir douloureux pour tout le monde… et notamment pour Zinédine Zidane, qui a vu sa fête être gâchée. Zizou possède en effet les deux nationalités, et tous les regards étaient braqués sur lui en marge de la rencontre. D’ailleurs, interrogé sur la possibilité d’avoir un jour porté le maillot algérien plutôt que le maillot bleu, il avait répondu :
« Si l’histoire avait été différente, il aurait fallu que ça arrive très tôt. J’ai été sélectionné en équipe de France cadets. Forcément, tout de suite, on se sent plus reconnu. Après, ça ne pouvait plus se faire avec l’Algérie »
Une réponse simple, mais qui, replacée dans le contexte sensible de l’époque, avait pu paraître un peu froide à certains supporters algériens. En indiquant se sentir « plus reconnu » lorsque la France toque à la porte que lorsque l’Algérie le fait, le Ballon d’Or 1998 a créé une hiérarchie qui a pu en froisser plus d’un. En réalité, Zidane voulait simplement rappeler le poids du parcours sportif et la reconnaissance reçue dès ses débuts en équipe de France.
Très attaché à ses racines, le natif de Marseille n’a d’ailleurs jamais renié son lien avec la terre de ses parents, comme il l’avait confié dans la même interview :
« J’étais très jeune la dernière fois que j’y suis allé, il y a à peu près quinze ans. Je me souviens juste que, lorsque j’étais tout petit, nous y allions souvent en vacances, à la montagne, pas très loin de la mer, au soleil. Je sais que, là-bas, ma famille, les gens me suivent. Je suis très touché »
Car au-delà du football, Zidane a toujours incarné ce pont entre deux cultures. Fils d’immigrés kabyles devenu symbole de la réussite à la française, il a toujours prôné l’unité et le respect mutuel entre les peuples. Et même si sa phrase de 2001 avait pu sembler maladroite, elle traduisait surtout la réalité d’un parcours forgé très jeune dans le cadre bleu-blanc-rouge, sans jamais renier ses origines.
