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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Rockeur légendaire et figure emblématique de la chanson française, Eddy Mitchell a toujours cultivé une image de franc-parler et d’authenticité. Mais derrière le flegme et la voix grave, l’artiste a longtemps mené une vie rythmée par les excès. Il y a quelques années, il s’était ainsi confié sans détour sur son ancienne addiction à l’alcool. Avec un chiffre mirobolant…
Du haut de ses 83 ans, Eddy Mitchell fait désormais attention à lui et à sa santé. Mais ce ne fut pas toujours le cas, et ce n’est rien de le dire ! L’interprète de La dernière séance a en effet reconnu dans son autobiographie, puis lors d’un passage dans l’émission « Sept À Huit », qu’il avait vécu beaucoup plus intensément durant ses années de gloire. Au point de transformer sa consommation d’alcool, par exemple, en véritable addiction délirante :
« Ça l’alcool, c’est terminé. Pendant longtemps, je buvais une à deux bouteilles de whisky par jour. C’était une manie, il n’y avait pas de plaisir. ‘Tiens qu’est-ce que tu fais, tu veux boire quoi ?’ Au lieu de boire un verre d’eau ou un jus de fruit, c’était un verre de scotch ».
Une confession saisissante qui illustre bien l’emprise de l’habitude plus que celle du plaisir. Et comme souvent chez les artistes de sa génération, l’alcool n’a pas été la seule tentation. Eddy Mitchell raconte également avoir connu une véritable dépendance au jeu, au point d’en faire un mode de vie à part entière :
« Je fréquentais tous les cercles de jeux, privés ou publics. Ils étaient devenus mes résidences secondaires. Quand tu quittes ta femme à 2 heures de l’après-midi pour rentrer à 7 heures du matin et lui raconter tes heures de poker, tu te dis qu’il est peut-être temps de lever le pied ».
Entre les nuits blanches, les tables de poker et les bouteilles de whisky, “Schmoll” a longtemps vécu à cent à l’heure. Une existence de rockeur pure et dure, qu’il ne renie pas mais qu’il regarde aujourd’hui avec une certaine distance. Même la cigarette, qu’il a fumée pendant plus de 66 ans avant d’arrêter quatre mois… pour finalement reprendre, témoigne de ce rapport complexe à la liberté et aux excès.
Aujourd’hui apaisé, Eddy Mitchell assume pleinement ce passé tumultueux, symbole d’une époque où la démesure faisait partie du mythe. À 80 ans passés, il préfère désormais savourer le calme, la musique et les bons souvenirs — sans whisky à la main, ou alors juste de temps en temps !
