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Par Rédaction | Sport
Les signaux venus du Texas ne trompent pas : la renaissance de San Antonio semble bien plus rapide que prévu. Après un début de saison tonitruant, Victor Wembanyama propulse les Spurs parmi les équipes les plus en vue de la conférence Ouest. Et pour certains observateurs, dont Bill Simmons, le phénomène français pourrait bien bouleverser la hiérarchie plus tôt que quiconque ne l’imaginait.
Depuis la reprise, Wembanyama affiche des statistiques dignes d’un MVP : plus de 33 points, 13 rebonds et 6 contres de moyenne sur ses quatre premières rencontres, tout en tournant à 57 % au tir. Après avoir manqué la fin de la saison passée pour raisons médicales, il est revenu transformé, plus affûté physiquement et mentalement. Son travail estival — marqué par un séjour dans un temple Shaolin en Chine, entre méditation et kung-fu — a renforcé cette impression d’un joueur en pleine maîtrise de son art.
Les résultats collectifs confirment cette métamorphose. Avec quatre victoires en autant de matchs, les Spurs occupent la première place à l’Ouest, un scénario que personne n’aurait osé prédire il y a encore quelques semaines. C’est dans ce contexte que Bill Simmons, analyste et animateur du célèbre The Bill Simmons Podcast, a livré son analyse. « C’est toujours plus rapide qu’on ne le pense. Personne n’imaginait qu’OKC deviendrait un prétendant aussi vite. Si Wemby reste en bonne santé toute l’année, c’est une équipe du top 7, point final », a-t-il affirmé.
Un parallèle audacieux avec le jeune LeBron James
Pour Simmons, l’éclosion de Wembanyama rappelle certains précédents historiques. « Personne ne pensait que LeBron irait en Finales en 2007, parfois les choses se produisent plus tôt qu’on ne le croit. Personne ne pensait non plus que Duncan gagnerait un titre dès sa deuxième saison », a-t-il ajouté. En évoquant ces légendes, l’analyste souligne que la trajectoire de Wembanyama pourrait suivre une accélération similaire.
Les comparaisons avec Tim Duncan trouvent cependant leurs limites. À l’époque, Duncan pouvait s’appuyer sur David Robinson et une structure déjà championne. Wembanyama, lui, évolue dans un environnement plus jeune et plus instable, même si le potentiel collectif de cette génération impressionne. Son cas se rapproche davantage de celui du jeune LeBron James à Cleveland, qui avait mené une équipe moyenne jusqu’aux Finales 2007, avant de s’incliner face aux… Spurs.
À la différence de James à ses débuts, Wembanyama dispose d’un entourage plus complet. Devin Vassell, Stephon Castle, Keldon Johnson ou encore le rookie Dylan Harper apportent chacun une contribution essentielle, soutenus par les vétérans Harrison Barnes et Luke Kornet. Le retour attendu de De’Aaron Fox, blessé depuis le début de la saison, devrait encore renforcer une formation déjà redoutable.
À San Antonio, l’ambiance a retrouvé des airs d’espoir et d’ambition. Le groupe de Mitch Johnson semble avoir retrouvé la discipline et la créativité qui ont fait sa légende, tout en surfant sur l’énergie juvénile de ses talents. Avec une moyenne d’âge de 25 ans, cette équipe combine fougue et solidarité, un mélange explosif dans une conférence Ouest ultra compétitive.
