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Par Rédaction | Sport
Victor Wembanyama n’en finit plus d’affoler les compteurs. Après avoir déjà redéfini les standards défensifs de la NBA lors de ses deux premières saisons, le Français semble prêt à s’attaquer à un record vieux de plus de trente ans. Celui des “stocks” — la combinaison des interceptions et des contres —, détenu depuis 1992 par une autre légende des Spurs, David Robinson. Et si la boucle était sur le point d’être bouclée à San Antonio ?
Depuis son arrivée dans la ligue, Wembanyama s’est imposé comme un phénomène unique. Son envergure et sa mobilité lui permettent de dominer des deux côtés du parquet, mais c’est bien en défense que son empreinte se fait la plus marquante. En seulement quatre matchs cette saison, il affiche déjà une moyenne de 6,25 “stocks” par rencontre — soit la troisième meilleure marque de l’histoire sur un début de saison. De quoi faire trembler un record considéré comme intouchable depuis plus de trois décennies.
Pour rappel, David Robinson avait établi la référence lors de l’exercice 1991-1992, en compilant 6,81 “stocks” par match, dont 4,5 contres et 2,3 interceptions. Depuis, seuls quelques rares monstres défensifs comme Hakeem Olajuwon ou Ben Wallace s’en sont approchés. Mais aucun n’a pu vraiment menacer cette performance mythique.
Un héritage à la hauteur de ses ambitions
Lors de sa deuxième saison, le Français tournait déjà à 4,96 “stocks” de moyenne, tout en jouant à peine plus de 33 minutes par match — soit près de cinq minutes de moins que Robinson à l’époque. Cet écart de temps de jeu rend ses chiffres encore plus impressionnants. Si ses minutes restaient stables cette année, mais que sa production continuait à croître, il pourrait s’approcher dangereusement de la marque historique.
La question demeure cependant : Wembanyama jouera-t-il suffisamment pour viser ce record ? La franchise texane surveille attentivement son temps de jeu, consciente de la fragilité potentielle d’un joueur de son gabarit. Pour l’instant, il tourne autour des 32 minutes par match, preuve que les Spurs préfèrent ménager leur diamant plutôt que de le surexposer.
Le Français semble pourtant plus fort et plus affûté que jamais. Déjà sélectionné au All-Star Game la saison dernière, il a franchi un cap dans la lecture du jeu et l’anticipation, qualités essentielles pour cumuler interceptions et contres. Ses progrès dans le placement défensif et la discipline en font désormais un véritable rempart mobile, aussi efficace sur les ailes que dans la raquette.
Au-delà du record de Robinson, la saison 2025-2026 pourrait marquer un tournant symbolique pour Wembanyama. Si la santé l’accompagne, il pourrait devenir le premier joueur depuis Hakeem Olajuwon à conjuguer domination défensive et leadership offensif. Et si le passé des Spurs appartient à Robinson et Duncan, l’avenir semble déjà bien ancré entre les mains — et les bras — d’un prodige français prêt à redéfinir les limites du possible.
