Par Rédaction | Sport
Quand on évoque les plus grandes légendes du football français, les noms de Zinédine Zidane et Thierry Henry reviennent inévitablement. Deux icônes d’une même époque (ou presque), deux styles différents, mais un même palmarès doré avec les Bleus. Pourtant, durant leurs années ensemble sous le maillot bleu, une rumeur persistante suggérait une certaine distance, voire une rivalité, entre les deux hommes. Une situation sur laquelle « Titi » et revenu cash.
le classement des meilleurs joueurs de l’histoire des Bleus comporte invariablement deux noms : Zinédine Zidane et Thierry Henry. L’un, meneur de jeu d’exception ; l’autre, buteur recordman de la sélection avant d’être dépassé par Olivier Giroud. Entre 1998 et 2006, leurs parcours se sont étroitement croisés, mais une simple statistique — une seule passe décisive de Zizou pour Henry — a longtemps alimenté les rumeurs d’un froid entre eux. Interrogé par Le Parisien il y a quelques temps, Thierry Henry a donc tenu à rétablir la vérité, en revenant sur tout cela :
« Avec Zizou, on ne nous a pas comparés, on nous a opposés. Et c’était super nul. Il m’appelle l’Américain, et moi l’Ancien. Je n’ai jamais eu de problème avec lui ! C’était pesant. D’ailleurs, quand il m’a fait sa première passe décisive chez les A, en quart de finale du Mondial 2006 contre le Brésil (1-0), il s’est exclamé à la fin du match : ‘Maintenant, on ne pourra plus dire que je ne lui en ai jamais donné une’. »
Un souvenir fort pour Henry, mais aussi une belle preuve de complicité entre deux légendes. D’ailleurs, il se souvient aussi d’une autre phrase de Zidane, tout aussi marquante :
« Là, on parle de Zizou. Un monstre. Chacun avait son caractère. On avait cinq ans d’écart, j’étais plus proche de (Sylvain) Wiltord, de Nico (Anelka) ou David (Trezeguet). Lui était toujours avec Duga. Mais il a dit une fois: ‘Titi, c’est le plus marrant du groupe’. »
Ce compliment, bien que simple, avait touché Thierry Henry. Car derrière son allure parfois distante, l’ancien international a longtemps souffert de son image publique. Dans ce même entretien, il confiait :
« Sur le terrain, j’étais super chiant, mais toujours pour le bien de l’équipe. En dehors, j’aimais rigoler, faire rire tout le monde dans les vestiaires et chambrer aux entraînements. Ça m’a pesé. Dans le monde du foot, les gens savaient mais personne ne le disait. Ce n’était pas à moi de dire : ‘Hé, au fait, je suis aussi un mec marrant.' »
Vingt ans après leurs plus grands succès, les deux champions semblent unis par le respect et la reconnaissance mutuelle. Ni rivalité, ni rancune — simplement deux grands hommes du football français, liés par l’histoire et le maillot bleu.
