Binational n’ayant jamais joué pour l’Algérie, la réponse brute de Samir Nasri : « L’Algérie, c’est…

Samir Nasri
Clique (DR)

Par Rédaction | Sport

Né à Marseille de parents franco-algériens, Samir Nasri a toujours entretenu un lien fort avec ses origines. Formé à l’Olympique de Marseille avant de s’envoler pour Arsenal en 2008, le milieu offensif a passé l’essentiel de sa vie en France, pays dont il a porté fièrement le maillot pendant plusieurs années. Il n’a néanmoins jamais joué pour l’Algérie, sujet sur lequel il est revenu à plusieurs reprises.

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Très jeune, Samir Nasri a connu les sélections tricolores, avec lesquelles il a gravi tous les échelons avant d’atteindre les A à 19 ans. Une trajectoire toute tracée, même si, dans le cœur du joueur, l’Algérie n’a jamais été bien loin. Dans plusieurs interviews, il a reconnu regarder avec attention le parcours des Fennecs, tout en livrant quelques constats francs sur la réalité du football local.

Interrogé par Onze Mondial il y a quelques années, alors que le journaliste lui demandait s’il se verrait un jour jouer ou entraîner l’équipe d’Algérie, l’ancien meneur de jeu n’avait pas mâché ses mots :

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« L’Algérie, c’est chaud ! Il y a énormément de pression, avec la presse tout ça, là-bas. Après, ce n’est pas pareil, les gens aiment les joueurs techniques, tout ça… Ce n’est pas pareil, ouais. »

S’il reconnaît ne pas être un grand suiveur du championnat local, Nasri salue néanmoins les progrès remarquables de la sélection algérienne, notamment sa capacité à séduire de nouveaux talents binationaux :

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« Le championnat local, je ne connais pas. Mais la sélection, elle est remplie de qualités ! Par contre, il y a beaucoup de joueurs offensifs (rires). Il faut aussi penser à en avoir derrière. Cette équipe s’est très bien développée. Le président de la Fédé a fait un gros boulot pour ça. L’équipe d’Algérie arrive à attirer des binationaux de qualité aujourd’hui. Ces joueurs-là, ils n’auraient jamais été en sélection algérienne il y a 10 ans. Et ça, c’est une belle réussite. »

Malgré cet attachement sincère, Nasri n’a jamais regretté d’avoir choisi la France plutôt que l’Algérie. Dans Foot Mercato, il avait déjà expliqué avec lucidité les raisons de son choix, évoquant le contexte de l’époque et le prestige de la sélection tricolore :

« J’ai connu l’équipe de France à 19 ans. L’équipe d’Algérie, à l’époque, c’était le désert de Gobi. Jouer pour l’équipe de France c’était une fierté. Je suis arrivé en 2007, il y avait Thuram, Gallas, Abidal, Evra, Makelele, Vieira, Henry, Trézeguet, Anelka…Tu ne vas pas dire non à cette équipe quand tu es appelé. Non, ce n’est pas du tout un regret. J’ai eu l’histoire que je devais avoir avec l’équipe de France, c’est tout. J’ai une part de responsabilité, il y a aussi ce changement des choses, avec beaucoup moins de tolérance vis à vis des footballeurs, dont j’ai été victime. Mais c’est la vie, c’est comme ça. »

Aujourd’hui reconverti en consultant à succès sur Canal+, l’ancien international suit encore avec intérêt les parcours des Bleus comme des Fennecs. Toujours franc et sans filtre, Samir Nasri garde cette double identité comme une richesse, entre deux patries qu’il ne met jamais en opposition, mais qu’il observe avec la même passion.

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