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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Brigitte Lahaie est généralement très franche lorsqu’il s’agit d’évoquer ses expériences, que ce soit dans son ancien monde du X ou celui de la politique, qu’elle a brièvement fréquenté. Invitée à plusieurs reprises dans des émissions télévisées, elle n’a d’ailleurs jamais hésité à rappeler que le pouvoir n’immunise pas contre les comportements déplacés… y compris chez un certain François Bayrou.
Si elle reste évidemment connue pour sa carrière dans le monde adulte puis pour sa reconversion réussie dans les médias, Brigitte Lahaie a aussi fait une courte carrière en politique. Et à l’entendre, le milieu est plutôt glauque, ce qu’une phrase lâchée chez Thierry Ardisson il y a quelques années confirme : « J’ai rencontré plus de pervers dans le monde de la politique que dans le X ».
Une phrase choc, qu’elle a plus tard illustrée par une anecdote étonnante — et pour le moins embarrassante — impliquant un homme politique de premier plan : François Bayrou. C’était il y a quelques années, sur le plateau de Touche Pas à Mon Poste, que la chroniqueuse et animatrice avait livré ce souvenir plutôt gênant.
« Le plus lourd ? C’est François Bayrou ! Vous êtes contente, je vous ai donné un scoop ! On assistait à un concours d’équitation à Pau il y a une dizaine d’années. On l’avait assis à côté de moi… Sous la table, il a commencé à appuyer sa cuisse contre la mienne. Je n’avais pas trouvé ça très galant, et même très moyen. »
Une révélation qui avait immédiatement suscité la surprise du public et des chroniqueurs. D’autant que Lahaie, connue pour sa liberté de ton et son recul sur son passé, ne se présente pas en victime mais plutôt en témoin d’un certain machisme persistant dans la sphère politique. Et son récit, raconté avec calme et une pointe d’ironie, en disait long sur le décalage entre l’image policée des hommes publics et la réalité des coulisses.
L’ex-actrice devenue animatrice de radio n’a jamais fait mystère de son exigence vis-à-vis du respect et de la galanterie. Ce type de comportement, selon elle, démontre que le pouvoir ou la notoriété peuvent parfois nourrir un sentiment d’impunité. D’ailleurs, Lahaie a souvent défendu une vision adulte et assumée des relations entre hommes et femmes, mais sans aucune complaisance pour les gestes déplacés.
En citant l’ancien éphémère Premier Ministre, la septuagénaire savait que son anecdote ferait réagir, mais c’est justement ce qu’elle souhaitait : rappeler, à sa manière directe et sans détour, que la lourdeur n’a ni parti politique, ni époque. Bien malheureusement.
