À 62 ans, Laurence Boccolini cartes sur table à propos de son poids : « À mon pic, je suis montée à…

Laurence Boccolini
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

Laurence Boccolini est depuis longtemps un visage familier et ultra-populaire du PAF. Elle a présenté des jeux iconiques, elle a traversé plusieurs chaînes, plusieurs générations… Et pendant tout ce temps, elle a porté – en plus de la lumière médiatique – son propre corps, son propre rapport à l’image, son propre poids. Avec notamment des périodes particulièrement délicates.

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Il faut une grande solidité mentale pour durer dans le milieu médiatique, et plus encore lorsque l’on a une particularité physique comme Laurence Boccolini. La native de Versailles a en effet très souvent été moquée ou critiquée pour son poids – des remarques déplacées qu’elle a toujours affrontées avec beaucoup de courage. Et aujourd’hui, alors que tout cela est derrière elle, l’heure est aux confessions.

Dans le podcast « Les Lueurs », l’animatrice a pris le temps de raconter sans filtre ce mécanisme très particulier qui l’a menée dans une spirale : un public qui se reconnaissait, un regard sociétal, une “image” qui devient un costume au quotidien. Le problème, c’est que les chiffres sont montés haut, très haut sur la balance :

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« Les gens m’aimaient comme ça, ils se reconnaissaient en moi. J’étais aimée parce que je montrais une image qui était différente. On disait : ‘Ah enfin, elle nous ressemble, elle est ronde… Je commence à grossir, jusqu’à atteindre 165 kg. Vous le voyez au moment où je fais ‘Le Maillon Faible’ et ‘Money Drop’, qui est donc dix ans après, je suis à mon pic à ce moment-là. Je faisais 165 kg et 10 millions de téléspectateurs. Je n’étais pas bien dans ma peau, mais je voyais que les gens m’aimaient comme ça alors j’ai entretenu ce personnage et j’ai continué à grossir… »

La suite, beaucoup la connaissent : la maladie est venue se mêler au tableau. Laurence Boccolini souffre de polyarthrite rhumatoïde, une pathologie invalidante et douloureuse. Et cette fois – cette fois – elle n’a pas eu le choix : son corps n’en pouvait plus. Et surtout : elle voulait continuer à vivre, à courir, à suivre, à être là pour sa fille, Willow.

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« Il fallait que je perde du poids pour ma maladie (elle souffre d’une polyarthrite rhumatoïde, ndlr) car j’ai une petite fille (nommée Willow, nldr) âgée de 5 ans. Avec le poids que je faisais, les doses de cortisone que je prenais, ce n’était plus supportable, il fallait que je maigrisse. Ma fille à 5 ans, elle court et moi il faut que je suive. C’est tout simple »

Aujourd’hui, à 62 ans, Boccolini parle de tout ça sans cacher. Sans enjoliver. Sans se raconter de roman. Elle n’a jamais été dupe : oui, son image « ronde et sympa » a contribuéd d’une certaine manière à son capital sympathie. Mais elle aussi rappelle que derrière la télé, les lumières et les vannes du public… il y a une femme. Un corps. Une santé. Et qu’il a fallu, à un moment, s’en occuper pour survivre.

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