Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Kevin Durant n’a jamais cessé d’intriguer, autant par son talent sur le parquet que par son rapport singulier à la vie en dehors. Alors que ses contemporains LeBron James et Stephen Curry affichent des familles unies et des mariages solides, l’ailier star des Houston Rockets suit un tout autre chemin. À 37 ans, il assume pleinement son refus du mariage, tout en évoquant avec sincérité des blessures plus profondes.
Dans un long entretien accordé à Bobbi Althoff pour l’émission Not This Again, Durant a abordé sans détour le sujet du mariage. Face aux questions directes de l’animatrice, il a répondu sans hésiter qu’il ne souhaitait pas se marier. Plus qu’une simple position personnelle, cette déclaration traduit une vision de la vie fondée sur l’indépendance et la méfiance envers les conventions sociales. Le joueur estime que le mariage n’est pas un gage de stabilité, ni une nécessité pour aimer ou fonder une famille.
Il a d’ailleurs tenu à préciser qu’il n’était pas motivé par des considérations financières. « Ce n’est pas une question d’argent, a expliqué Durant. Si je partage ma vie avec quelqu’un et que ça s’arrête, j’espère que ça se fera sans drame. Je voudrais qu’elle soit bien, que tout se passe correctement, mais sans que je sois pris pour cible ou utilisé ». Ces mots témoignent d’une forme de lucidité et de prudence, forgées par des années sous les projecteurs, où chaque relation devient un sujet public.
Un regard lucide sur l’amour et la solitude
Kevin Durant reconnaît également qu’il peine à croire au modèle de fidélité éternelle. Pour lui, la vie moderne rend difficile le fait de partager son quotidien avec une seule personne toute sa vie. « Je ne pense pas que ce soit possible d’être avec une seule femme pour toujours. Je n’ai jamais vu ça », confie-t-il, avant de souligner que la moitié des mariages finissent en divorce. Une réalité statistique qui, selon lui, ne plaide pas en faveur du mariage.
L’ailier évoque aussi son rapport à la liberté, un thème qui revient souvent dans son discours. « Le mariage, c’est plus que le mot en lui-même. C’est vivre avec la même personne tous les jours, passer tout son temps avec elle… sans pouvoir vraiment faire ce qu’on veut », explique-t-il. Une phrase qui résume parfaitement la crainte du joueur : perdre son espace personnel, cette indépendance qui semble être au cœur de son équilibre.
Ce besoin de solitude et de contrôle ne l’empêche pas d’avoir de l’humour sur le sujet. Interrogé sur l’idée d’avoir un enfant par le biais d’une mère porteuse, Durant a répliqué avec un sourire : « J’aimerais quand même qu’il y ait un petit lien, un attachement. Pas juste quelque chose de mécanique ». Une réponse à la fois drôle et révélatrice, qui souligne sa recherche d’un lien authentique plutôt que d’une structure familiale classique.
Durant admet néanmoins que son opinion pourrait évoluer avec le temps. « Je garde l’esprit ouvert, tout peut changer », concède-t-il, tout en ajoutant qu’il n’a jamais rêvé de mariage. « Je n’ai jamais imaginé ma journée de mariage. Quand je vais à un mariage, je trouve ça beau, c’est un super moment, mais ce n’est pas quelque chose que je ressens comme nécessaire pour moi ». Une confession qui dévoile un homme en paix avec ses choix, mais conscient de ses contradictions.
