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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Il y a dans la mémoire collective une obsession française parfaitement identifiée : revoir, au moins une fois, un film du Splendid avec (presque) tout le monde dedans. Et au-delà du fantasme nostalgique, c’est devenu un running gag culturel. Sauf que Christian Clavier, lui, n’a jamais semblé avoir très envie de jouer dans ce jeu-là. Ou plutôt : il n’avait plus très envie, car l’interprète de Jérôme Tarere semble avoir revu sa copie…
Le Splendid ? Christian Clavier, l’un des visages les plus populaires du cinéma français, l’homme qui enchaîne les succès commerciaux depuis près de quarante ans, avait remis les pendules à l’heure en 2024 chez RTL. Et il n’avait pas pris de gants. Il avait expliqué — clairement — qu’il refusait de subir cette pression du “Splendid pour le Splendid”, comme si la réunion était une fin en soi et un devoir.
Juste avant d’en venir au point précis, il posait une logique globale très nette : pas de nostalgie automatique, pas de dette envers qui que ce soit, pas d’obligation envers un mythe ou envers le public pourtant demandeur :
« Tout ce qui consiste à dire « vous allez vous retrouver »… Il n’y a aucune obligation, et ça ne compte pas. Je n’entends pas ces choses-là et je pense que ça n’a aucun intérêt pour le public, même s’il le désire beaucoup. Si je viens en disant : « Il y a un vrai bon scénario et on se retrouve ensemble » alors à ce moment-là, j’ai le sentiment de faire une vraie démarche authentique qui va convenir au public. Sinon honnêtement, sincèrement, je m’en fous ».
Voilà. Fin du débat. C’était limpide. Un “non” poli, argumenté, mais un “non” quand même.
Sauf que… revirement. Parce qu’il y a quelques semaines, Gérard Jugnot a glissé une info qui, évidemment, a immédiatement enflammé les fans. Le comédien, interrogé par Télé-Loisirs, a raconté avoir revu Christian Clavier récemment. Et là, surprise :
« Il faudrait qu’il y ait un scénario. J’ai croisé Christian Clavier l’autre jour qui m’a dit qu’il avait peut-être une idée ».
Alors oui, rien n’est signé, rien n’est écrit, rien n’est acté. Mais l’idée seule que c’est Clavier lui-même qui serait aujourd’hui celui qui pourrait amener un embryon de scénario… c’est un plot twist, comme on dit désormais, que les gens n’avaient pas vu venir. Voire même un retournement de veste en bonne et due forme.
Il y a encore quelques mois, le mot d’ordre de Christian Clavier était “je m’en fous”. Aujourd’hui, il pourrait bien être — volontairement ou pas — celui qui rouvre la porte à un ultime baroud d’honneur pour le Splendid, sans le regretté Michel Blanc.
