NBA – Après 5 matchs, l’énorme avis lâché sur Wembanyama : « Ce qu’il fait défensivement…

Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport

Cinq matchs seulement ont suffi pour relancer le débat sur le trophée de MVP, et un nom s’impose déjà avec une évidence déconcertante. Victor Wembanyama, encore à peine âgé de 21 ans, domine la NBA comme un vétéran au sommet de son art. Si la saison est longue, ses débuts tonitruants placent déjà la barre très haut pour la concurrence.

Le phénomène français affiche des statistiques surréalistes : 30,2 points, 14,6 rebonds, 3,4 passes, 1,4 interception et surtout 4,8 contres de moyenne. Des chiffres dignes d’un joueur de jeu vidéo, portés par une franchise de San Antonio invaincue après cinq rencontres — une première dans son histoire. Wembanyama ne se contente plus de promettre, il exécute, transformant chaque possession en démonstration d’équilibre, de timing et d’intelligence de jeu.

Plus impressionnant encore, c’est sa constance dans la domination. En attaque, il semble désormais inarrêtable, capable de scorer à tous les niveaux et de créer pour ses coéquipiers. En défense, il repousse littéralement les limites du possible. « Il contrôle la peinture et oblige les adversaires à repenser complètement leur plan de jeu. Ce qu’il fait défensivement dépasse l’entendement », résume un observateur du site américain à l’origine du classement, qui le place numéro un dans la course au MVP après cinq matchs.

Une domination à deux visages

Car si Wembanyama affole les compteurs, c’est sa polyvalence qui déroute les analystes. Aucun joueur n’avait combiné un tel volume offensif et défensif depuis les plus grandes saisons d’Hakeem Olajuwon. Il bloque, intercepte, relance, shoote, drive — le tout avec une aisance qui semble irréelle pour un joueur de 2,24 mètres. L’efficacité des Spurs repose aujourd’hui entièrement sur ce double impact : un leader défensif infranchissable et un attaquant devenu inarrêtable.

Dans le vestiaire, l’ambiance est à la fois euphorique et concentrée. Les jeunes coéquipiers du Français mesurent la chance d’évoluer à ses côtés et suivent son exemple sur l’investissement et la rigueur. Mitch Johnson, de son côté, veille à garder le groupe les pieds sur terre, conscient que les véritables batailles arriveront plus tard dans la saison. L’objectif n’est pas seulement d’enchaîner les victoires, mais de construire une culture durable autour de leur prodige.

Ce début parfait reste certes précoce, mais il envoie un signal fort : les Spurs ne sont plus une équipe en reconstruction. Portés par un Wembanyama transformé, ils se comportent déjà comme une formation candidate aux playoffs. L’évolution de leur jeune star laisse d’ailleurs songeur : son jeu offensif, plus fluide, témoigne d’un travail minutieux sur la gestuelle et la lecture du jeu.

Les comparaisons, inévitables, s’enchaînent avec les grandes figures du passé. Pourtant, Wembanyama échappe à toute étiquette. Trop complet pour être assimilé à un pivot classique, trop dissuasif pour être comparé à un simple scoreur, il incarne une nouvelle ère du basket moderne. S’il continue sur cette lancée, son nom ne sera pas seulement mentionné parmi les favoris du MVP… mais bien comme celui qui pourrait marquer l’histoire dès sa troisième saison.