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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Alors qu’ils semblaient armés pour viser haut à l’Est, les New York Knicks connaissent un début de saison pour le moins décevant. Après deux succès initiaux, la dynamique s’est brutalement enrayée avec trois défaites consécutives, dont une face aux Chicago Bulls qui a mis en lumière des failles inquiétantes. Et pour Kendrick Perkins, ancien joueur NBA devenu analyste, le principal problème a un nom : Karl-Anthony Towns.
L’arrivée du pivot All-Star à New York devait symboliser le passage de cap tant attendu. Pourtant, après cinq rencontres, la greffe peine à prendre. Les Knicks affichent des lacunes défensives flagrantes, notamment à l’intérieur, et la nouvelle organisation mise en place par le coach Mike Brown semble encore en rodage. Towns, en difficulté pour trouver ses repères, affiche des statistiques en baisse (17 points de moyenne, à seulement 35 % au tir), mais c’est surtout son attitude défensive qui cristallise les critiques.
Kendrick Perkins n’a pas mâché ses mots après la récente défaite face aux Bulls. « Tant que Towns ne changera pas d’état d’esprit et ne fera pas d’efforts réels en défense, les Knicks n’atteindront jamais leur plein potentiel », a écrit l’ancien pivot sur X, pointant du doigt une passivité qui plombe les ambitions de l’équipe. Ce message, clair et tranchant, traduit un sentiment partagé par une partie des observateurs new-yorkais.
Une défense défaillante qui inquiète déjà
La prestation de Towns face à Nikola Vucevic a confirmé ces inquiétudes. Le pivot des Bulls a littéralement pris le dessus dans les dernières minutes, inscrivant plusieurs paniers décisifs et distillant une passe clé pour sceller la victoire (135-125). Malgré ses 22 points et 10 rebonds, Towns s’est une nouvelle fois montré en difficulté dans les duels, manquant d’impact et de concentration dans les moments cruciaux. « Il glissait sur le terrain comme un pingouin », ont ironisé certains fans après la rencontre, soulignant la légèreté de son effort défensif.
Cette séquence vient s’ajouter à une autre performance inquiétante face à Giannis Antetokounmpo, où le pivot avait déjà été dominé dans la raquette. Ces errements défensifs s’inscrivent dans un contexte plus large : la mise en place du système de Mike Brown semble créer des frustrations chez Towns, visiblement confus sur son rôle exact au sein de l’équipe. En parallèle, Jalen Brunson peine lui aussi à compenser ses lacunes sur l’homme, accentuant les faiblesses globales du groupe.
Le constat est brutal mais difficile à contester : malgré un effectif talentueux et un banc plus profond que par le passé, New York ne parvient pas à équilibrer son jeu. Sans une amélioration rapide de la discipline défensive, les ambitions de la franchise risquent une fois encore de s’éteindre prématurément. Les supporters attendaient un prétendant, ils voient pour l’instant une équipe encore en quête d’identité.
La saison est longue, mais les signaux envoyés ne rassurent pas. Si Karl-Anthony Towns veut prouver qu’il peut être la pierre angulaire d’une équipe compétitive, c’est à l’effort et à la défense qu’il devra désormais le montrer. Sans cela, la prédiction de Perkins pourrait bien devenir réalité : les Knicks, malgré leurs promesses, resteraient coincés dans le rôle d’outsiders incapables de franchir le dernier palier.
