Par Rédaction | Sport
Le début de saison des Golden State Warriors s’accompagne déjà d’une controverse inattendue. Bill Simmons, célèbre analyste NBA et animateur de podcast, s’est récemment inquiété publiquement du traitement réservé à la franchise californienne. Selon lui, la ligue — et plus précisément son commissaire Adam Silver — n’aurait pas facilité la tâche des Warriors, au point de compromettre leurs chances de jouer les premiers rôles cette année.
Dans le dernier épisode du Bill Simmons Podcast, l’observateur a développé une théorie surprenante : la NBA aurait imposé à Golden State un calendrier volontairement désavantageux. En cause, une série de dix matchs en dix-sept jours, répartis sur plusieurs villes, un rythme difficile même pour une équipe jeune — alors que les Warriors figurent parmi les plus âgées du championnat.
« Je pense qu’il y a une vraie possibilité qu’Adam Silver déteste Golden State, parce que je ne vois pas d’autre explication quand je regarde leur calendrier. Dix matchs en dix-sept jours, et tous dans des lieux différents. C’est un vrai coup de poing de la part des planificateurs de la NBA », a lancé Simmons, estimant que cette séquence pourrait peser lourd sur les résultats de Stephen Curry et ses coéquipiers.
Un calendrier impitoyable pour une équipe vieillissante
Avec une moyenne d’âge de 27,5 ans, les Warriors sont la deuxième équipe la plus âgée de la ligue, juste derrière les Clippers. Stephen Curry, 37 ans, continue d’évoluer à un niveau exceptionnel, mais autour de lui, Draymond Green, Jimmy Butler et Al Horford devront redoubler d’efforts pour supporter cette cadence infernale. Steve Kerr lui-même a reconnu que ses joueurs avaient semblé à bout de souffle lors de la récente défaite face aux Bucks. « On aurait dit de la fatigue, mentale et physique. Notre équipe n’était pas là. Notre spacing était mauvais, on n’avait pas notre énergie habituelle », a expliqué le coach après la rencontre.
Ce passage éprouvant arrive à un moment clé de la saison. Après des débuts prometteurs — avec des victoires contre les Lakers, les Nuggets ou encore les Grizzlies —, la série de déplacements qui attend Golden State pourrait servir de test grandeur nature. Simmons estime d’ailleurs que cette période révélera si les Warriors sont encore de véritables prétendants ou déjà sur le déclin. « C’est pour ça que je veux voir où ils en seront le 16 novembre, face à New Orleans. Qui sera blessé, qui se reposera, dans quel état de fraîcheur sera l’équipe ? » a-t-il ajouté.
Les critiques adressées à Adam Silver ne manquent pas de faire réagir, d’autant que la ligue revendique depuis plusieurs années une attention particulière portée à la récupération et à la santé des joueurs. Si le calendrier s’avère effectivement aussi exigeant que Simmons le décrit, la situation pourrait alimenter le débat autour de l’équité entre les franchises.
Pour les Warriors, cette série sera en tout cas un tournant précoce. Entre les déplacements à répétition, la gestion des vétérans et la montée en puissance espérée de Jonathan Kuminga, l’équipe de San Francisco devra prouver qu’elle peut encore rivaliser avec les meilleures. Et si elle y parvient malgré tout, alors ce début de saison mouvementé ne fera que renforcer sa légende.
