NBA – Le DPOY promis à Wembanyama ? Un prétendant s’agace déjà : « C’est politique »

Victor Wembanyama en interview pour les Spurs
San Antonio Spurs (DR)

Par Rédaction | Sport

Toujours au cœur des discussions lorsqu’il s’agit de défense, Bam Adebayo semble avoir tourné la page. Malgré plusieurs saisons d’excellence défensive à Miami, l’intérieur n’a jamais décroché le trophée Hakeem Olajuwon, pourtant promis aux meilleurs protecteurs de la ligue. Aujourd’hui, il dit ne plus vouloir courir après une récompense qu’il juge biaisée.

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Depuis ses débuts avec le Heat, Adebayo s’est imposé comme le pilier défensif d’une équipe toujours parmi les meilleures dans ce domaine. Sa mobilité, sa lecture du jeu et sa capacité à défendre sur toutes les positions ont fait de lui une référence, même si les chiffres bruts ne reflètent pas toujours son impact réel. Et pourtant, année après année, le trophée lui échappe, souvent au profit de profils plus médiatisés.

Lors d’un passage sur le plateau de NBA on Prime, Bam a évoqué sans détour sa frustration face à ce qu’il considère comme une compétition injuste. « Je ne peux pas m’en soucier parce que c’est politique. Et puis, je ne suis pas du genre à mendier pour ça. Si je le gagne, tant mieux, sinon tant pis », a-t-il lâché face à Taylor Rooks. Une déclaration franche qui témoigne d’un ras-le-bol après cinq présences dans le Top 5 du vote pour le Défenseur de l’année.

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Un pilier défensif sous-estimé à Miami

Adebayo est depuis plusieurs saisons le véritable socle défensif du Heat. Sous sa protection, Miami a terminé dans le Top 10 de la ligue en efficacité défensive lors des cinq derniers exercices, dont deux fois dans le Top 5. Cette régularité témoigne de l’influence colossale du pivot sur le système d’Erik Spoelstra. Après cinq matchs cette saison, la franchise floridienne affiche déjà la troisième meilleure défense de la NBA, avec seulement 106,3 points encaissés pour 100 possessions.



La frustration d’Adebayo n’est pas nouvelle. L’été dernier encore, alors qu’il s’entraînait avec l’équipe olympique américaine à Paris, il dénonçait le manque de reconnaissance médiatique dont il s’estime victime. « J’ai été dans le Top 5 du vote DPOY pendant cinq ans. Il y a eu un meneur (Marcus Smart), un pivot (Rudy Gobert) et un ailier fort (Jaren Jackson Jr.) qui l’ont eu avant moi. On change les critères pour moi, à chaque fois. Moi, je joue avec beaucoup de gars non draftés, et on reste une défense top 5. Ces autres joueurs ont des coéquipiers All-NBA autour d’eux », expliquait-il alors.

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Cette frustration illustre un sentiment partagé par plusieurs joueurs : les distinctions individuelles ne récompensent pas toujours la valeur réelle sur le terrain. Dans le cas d’Adebayo, l’impact défensif dépasse largement les statistiques, et son rôle d’ancrage dans le collectif du Heat est indéniable. Pourtant, face au poids des votes médiatiques, il semble résigné à ne plus chercher à convaincre.

Pour Miami, cette évolution d’état d’esprit est sans doute bénéfique. Ces deux dernières saisons, la franchise n’a rejoint les playoffs qu’en passant par le play-in, avant d’être sortie dès le premier tour. Cette année encore, le Heat aura besoin d’un Adebayo concentré sur l’essentiel : défendre, guider et maintenir l’équipe dans l’élite de la conférence Est.

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