Benoît Poelvoorde se lâche sur un défaut de la France par rapport à la Belgique : « Chez vous… »

Benoît Poelvoorde évoque la France
France TV (DR)

Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web

À 61 ans, Benoît Poelvoorde fait partie de ces rares acteurs à naviguer avec autant d’aisance entre la France et la Belgique. Et parce qu’il les connaît toutes les deux “de l’intérieur”, il s’est déjà permis, parfois, quelques observations très franches qui ont marqué.

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Se moquer des Belges lorsque l’on est Français est un grand classique… et l’inverse vaut aussi ! La preuve : Benoît Poelvoorde, en entier, avait raconté une anecdote éclairante il y a quelques années, en public, pendant une masterclass. Et comme souvent avec l’acteur belge, c’était dit sans filtre, mais avec beaucoup d’esprit. En l’occurence : une comparaison sur la manière de faire du cinéma dans les deux pays. Une comparaison qui avait fait rire la salle, mais qui, au fond, est impossible à ne pas comprendre.

Quand vous tournez en Belgique, tout est permis. Il n’y a pas de hiérarchie. Vous tournez un peu en sauvage. Le preneur de son peut donner son avis, comme le caméraman donne son avis. Tout le monde est logé dans le même hôtel pourri, c’est des budgets minables… On est tous logés à la même enseigne. Mais l’avantage, c’est que c’est de l’artisanat, et donc vous avez une vraie liberté.

En France, ce n’est pas possible. Je vais vous donner un exemple. En France, s’il y a un problème avec un connard qui a laissé une bagnole dans le cadre, tout le monde va commencer à hurler. Le réalisateur gueule d’abord : « Putain, y a une bagnole dans le cadre ! Bouge-là ! »

Ça arrive au premier assistant, qui prend le talkie, et qui dit au deuxième assistant : « Qui a mis la putain de bagnole dans le cadre ?! » On arrive à la fin au pauvre régisseur, au mec qui fait ventouse. Alors que chez nous, au lieu de chercher qui est responsable… Et ben on bouge la voiture !

Derrière l’image marrante et la caricature volontaire, c’est vrai que tout le monde reconnaît Poelvoorde là : l’œil vif, le vécu concret, et l’humour belge qui appuie sur la vérité juste ce qu’il faut.

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Et pour ceux qui ont déjà mis un pied dans les deux systèmes, qu’on aime ou non, ce mini portrait croisé entre France et Belgique n’est pas totalement absurde. Le Belge, dans l’ADN du cinéma artisanal, la France un peu plus structurée, verticale, hiérarchisée… et lui qui se marre, au milieu, en racontant ça.

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