Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Plus assumée que jamais du haut de ses 58 ans, Maïtena Biraben s’autorise aujourd’hui un niveau de franchise rare dans les médias français, y compris sur les sujets les plus intimes. Désormais concentrée sur Mesdames Médias, le média féminin qu’elle a cofondé et qui explose en audience, elle parle notamment de sexualité des femmes à un certain âge. En évoquant son cas personnel notamment.
Tout le monde n’est pas franc du collier dans le monde médiatique, et c’est bien là qu’on reconnaît Maïtena Biraben : entière, frontale, et ne cédant pas à l’autocensure. L’ancienne star de Canal+, devenue patronne de contenu, ne s’interdit de parler de rien, et surtout pas des sujets parfois perçus comme étant tabous.
Lors de sa dernière venue sur le plateau de “Quelle Époque” il y a deux ans, la quinquagénaire avait notamment évoqué la sexualité des femmes ménopausées, s’appuyant sur un épisode précis tiré de son expérience personnel. Elle expliquait alors :
La ménopause, c’est les hormones qui s’effondrent, tout change. Et quand vous avez des baisses d’oestrogène, vous avez comparativement une montée de libido et de testostérone. Et je me souviens vraiment, j’ai passé 3 semaines où je pouvais parler avec n’importe qui, je croisais quelqu’un, je me disais : « Je m’en fous de ce qu’il/elle me dit, il faudrait que je couche en fait ».
Et je me suis dit, c’est ça un être garçon ! C’est un enfer ! Quoi que que ce soit qu’on te dise, quelle que soit la personne en face de toi… Ça veut pas dire que je l’ai fait, mais en tout cas j’en crevais d’envie. Quelle que soit la personne avec qui je parlais, je me disais : « Faut que je baise, faut que je baise ! Tout est faux dans le récit des femmes de nos âges, qui ne passe que par le négatif, que par la perte, que par le moins.
Des propos crus ? oui. Frontaux ? oui. Mais aussi courageux, parce que — et ça se confirme à chaque séquence — Maïtena Biraben ouvre des portes. Elle place des mots précis, là où beaucoup préfèrent le silence, ce qui libère de nombreuses femmes qui n’osent pas évoquer ces réalités pourtant totalement biologiques.
En 2025, l’effet “Maïtena” se voit dans le trafic et les retours sur Mesdames Médias : il existe une demande massive pour ces sujets. Et cette prise de parole décomplexée, assumée, est perçue comme une respiration salutaire dans l’espace public. On ne peut donc que la féliciter !
