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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Après un début de saison discret, Russell Westbrook a rappelé à tout le monde qu’il restait un compétiteur hors norme. Auteur d’une prestation XXL face aux Warriors, le vétéran des Kings a signé son premier triple-double sous ses nouvelles couleurs. Et dans la foulée, il a tenu des propos qui n’ont laissé personne indifférent, revendiquant sans détour un titre symbolique dans l’histoire de la NBA.
Face à Golden State, Westbrook a livré une performance rappelant ses plus grandes années à Oklahoma City : 23 points, 16 rebonds et 10 passes dans une victoire 121-116. À 36 ans, le meneur a prouvé qu’il pouvait encore peser dans un match au plus haut niveau. Mais c’est après la rencontre que le nonuple All-Star a fait le plus de bruit, en s’autoproclamant meilleur meneur rebondeur de tous les temps.
Lors de la conférence de presse d’après-match, il a déclaré sans détour : « En toute humilité, je suis le meilleur meneur rebondeur de l’histoire. Quand le ballon rebondit sur l’arceau, je vais le chercher. » Un propos fort, mais soutenu par les chiffres. Avec désormais 8 734 rebonds en carrière, Westbrook vient de dépasser Jason Kidd (8 725) pour devenir le meneur le plus prolifique dans ce domaine. Il a même atteint cette marque avec 146 matchs de moins que son prédécesseur.
Une longévité et un moteur inégalés
Ce nouveau record illustre à merveille l’énergie qui a toujours défini Westbrook. « Les équipes s’améliorent, le niveau monte chaque soir. C’est un combat permanent, mais j’apporte ma combativité et mon leadership à cette équipe », a-t-il ajouté après la victoire. Ces mots résonnent avec le parcours d’un joueur souvent critiqué, mais toujours déterminé à prouver sa valeur sur le terrain.
L’impact du vétéran se fait déjà sentir à Sacramento. Si les Kings affichent encore un bilan mitigé (3 victoires pour 5 défaites), l’arrivée de Westbrook a apporté une dimension nouvelle à leur jeu : de la vitesse, de la présence au rebond et une intensité qui pousse ses jeunes coéquipiers à élever leur niveau. En moyenne, il tourne à 15 points, 7,1 rebonds et 5,6 passes par rencontre, à 46,8 % de réussite au tir.
Ce retour en forme s’inscrit dans une trajectoire de rédemption pour le meneur, longtemps en quête d’un rôle à sa mesure après des passages compliqués à Los Angeles et à Denver. À Sacramento, il a trouvé un environnement qui valorise son engagement et son expérience, un facteur clé pour une équipe encore en construction.
Sa performance face aux Warriors, conjuguée à ce record historique, rappelle à quel point Westbrook reste un compétiteur à part. Même dans la dernière phase de sa carrière, il continue d’imposer son style et de repousser les limites de son poste. Sa prochaine confrontation avec Oklahoma City, son ancienne franchise, promet d’être riche en émotions – et peut-être en nouveaux exploits pour celui qui refuse de tourner la page.
