Par Rédaction | Sport
Beaucoup considèrent que Michael Jordan a toujours été naturellement destiné à devenir le plus grand scoreur de l’histoire de la NBA. Pourtant, pour George Gervin, l’ancien coéquipier de “His Airness”, ce statut n’a rien eu d’inné. Selon lui, MJ a dû transformer profondément son jeu dès ses premières années pour atteindre le niveau qui allait marquer toute une génération.
Connu dès l’université de North Carolina pour son explosivité et son élégance dans les airs, Jordan était déjà un phénomène physique hors norme. Mais Gervin, témoin privilégié de ses débuts, rappelle que la clé de sa domination ne résidait pas seulement dans l’athlétisme. C’est lorsqu’il a décidé de perfectionner son tir, en particulier son jeu à mi-distance et ses fadeaways assassins, que Jordan est passé d’un scoreur spectaculaire à une machine offensive irrésistible.
Lors de son passage dans le podcast All The Smoke, le légendaire “Iceman” a révélé l’importance de cette évolution tout en glissant une touche d’humour sur la peur qu’il aurait eue d’affronter Jordan en un contre un : « Mike a dû apprendre à tirer. Au début, il était un scoreur, puis il est devenu un scoreur et un tireur. Donc je ne dis pas que je pouvais te battre, Mike, mais je n’aurais pas eu peur d’essayer. » Un aveu plein de respect de la part d’un homme qui savait ce que dominer offensivement voulait dire.
Quand Jordan a compris comment devenir inarrêtable
L’analyse de Gervin rappelle que la transformation de Jordan ne s’est pas faite du jour au lendemain. L’ancien des Bulls a progressivement développé un arsenal offensif qui rendait toute défense inefficace : trop proche, le défenseur se faisait déposer au premier pas ; trop loin, il subissait la précision du tir en suspension. C’est cette dualité, à la fois physique et technique, qui fit de MJ un cauchemar permanent pour ses adversaires.
À mesure que sa carrière avançait, Michael Jordan a prouvé que cette adaptation n’était pas une simple phase, mais un processus de perfectionnement constant. Même après son apogée athlétique, son légendaire fadeaway, son jeu de jambes et sa lecture du tempo du match lui ont permis de rester le meilleur scoreur de la ligue, accumulant dix titres de meilleur marqueur au total.
Pour George Gervin, cette évolution illustre surtout la différence entre un joueur talentueux et un joueur légendaire. Là où beaucoup se reposent sur leurs qualités naturelles, Jordan n’a jamais cessé d’ajouter des armes à son arsenal, toujours obsédé par l’idée d’être meilleur que la veille.
Et quand un virtuose du scoring comme “The Iceman” avoue qu’il n’aurait pas aimé affronter Jordan en un contre un, cela en dit long. La légende des Bulls n’a pas seulement dominé par ses dons, mais par un travail acharné et une intelligence du jeu qui ont redéfini les standards du scoring en NBA.
