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Par Rédaction | Sport
Le début de saison de Victor Wembanyama avait tout d’une montée en puissance irrésistible. Mais face aux Suns puis aux Lakers, le phénomène français a rencontré ses premiers obstacles. Un passage à vide que certains voient comme une alerte, mais que d’autres interprètent comme une étape nécessaire. C’est notamment l’avis de Kendrick Perkins, ancien joueur devenu analyste, qui estime que ces difficultés sont le signe d’un apprentissage en cours pour le jeune prodige de San Antonio.
Face aux Lakers, Wembanyama a terminé avec 19 points, 8 rebonds et 3 passes décisives. Des chiffres corrects sur le papier, mais qui cachent une prestation mitigée : 35,7 % de réussite au tir, cinq balles perdues et une sortie prématurée pour six fautes. JJ Redick avait préparé un plan précis pour l’endiguer, reprenant la stratégie inaugurée par Phoenix : l’encercler de double-teams constants et le pousser à la faute. L’objectif était clair — le frustrer jusqu’à l’erreur.
Kendrick Perkins a tenu à replacer cette séquence dans un contexte plus large d’évolution. Pour lui, cette période de turbulences fait partie du processus de maturation des grandes stars intérieures. « C’est une étape des douleurs de croissance », a-t-il expliqué. « C’est le moment où tu entres dans la sphère des très grands. Jokic a dû comprendre comment faire, Giannis a dû comprendre, Tim Duncan aussi. Tous les grands intérieurs ont, à un moment, dû apprendre à gérer les prises à deux et à trouver les solutions collectivement ».
Un apprentissage indispensable pour franchir un cap
Les Spurs ont tenté d’adapter leur approche offensive contre Los Angeles, notamment en limitant les possessions au poste bas. Mais ces ajustements tactiques se sont parfois retournés contre eux, offrant aux Lakers le contrôle du rythme et des espaces. Cette rencontre aura donc servi de leçon autant à Wembanyama qu’à son encadrement technique, qui devra repenser la manière d’exploiter au mieux sa polyvalence.
Perkins, rejoint par Richard Jefferson et Channing Frye, a également pointé du doigt le besoin d’un meneur capable de fluidifier le jeu et de maximiser les forces du Français. « Ils ont besoin de De’Aaron Fox », a insisté l’ancien pivot. « Wemby a besoin d’un joueur capable de lui donner le ballon dans les bons espaces et de créer pour lui ». Un constat partagé par plusieurs observateurs qui voient dans l’arrivée du meneur All-NBA une clé essentielle pour libérer totalement le potentiel offensif du jeune intérieur.
Fox, recruté justement pour épauler Wembanyama, devrait permettre à San Antonio d’éviter les séquences où le Français se retrouve isolé ou surexposé. Son retour, qui aura lieu ce samedi soir, pourrait transformer la dynamique offensive de l’équipe et redonner à Wembanyama la sérénité nécessaire pour dominer.
En attendant, le Français continue d’apprendre à lire les défenses NBA, à s’ajuster face aux prises à deux, et à s’imposer sans forcer son jeu. À seulement 21 ans, il découvre les défis propres aux superstars, ceux qu’ont connus avant lui les Jokic, Giannis ou Embiid. Et s’il suit leur trajectoire, ces difficultés ne seront bientôt qu’un lointain souvenir sur le chemin vers la grandeur.
