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Par Mathieu Seguin | Rédacteur sport
Victor Wembanyama traverse sa première véritable zone de turbulences de la saison. Après un départ étincelant qui avait fait trembler toute la ligue, le phénomène français connaît un léger ralentissement, conséquence directe des ajustements défensifs adverses. Face à la complexité des couvertures et au manque d’un vrai meneur à ses côtés, certains observateurs pointent un problème de structure dans l’organisation de San Antonio.
Pour Kendrick Perkins, ancien champion NBA et analyste pour ESPN, la solution est claire : le retour imminent de De’Aaron Fox devrait permettre à Wembanyama de retrouver sa pleine efficacité offensive. « Les équipes vont le piéger. Tous les grands intérieurs sont passés par là et ont dû apprendre », a expliqué Perkins dans l’émission NBA Today. Selon lui, Fox apportera la lucidité et la vision dont le Français a besoin pour exploiter tout son potentiel.
Avant ce léger coup de mou, Wembanyama affichait des statistiques à couper le souffle : 30,2 points à 56,3 % au tir, 14,6 rebonds et 4,8 contres en moyenne sur les cinq premiers matchs. Mais depuis deux rencontres, son rendement a chuté à 14 points et 32,1 % de réussite. Perkins reste confiant, persuadé qu’un meneur expérimenté saura fluidifier le jeu des Spurs. « De’Aaron Fox va l’aider dans ce domaine quand il reviendra », a-t-il ajouté.
Le rôle crucial de De’Aaron Fox dans l’équilibre de San Antonio
L’absence du meneur All-Star s’est fait cruellement sentir ces derniers jours. Fox, blessé à la cuisse, doit prochainement réintégrer le cinq majeur. En plus de son explosivité, il apporte une lecture du jeu précieuse. Son expérience de neuf saisons dans la ligue lui permet de décoder les défenses et d’ajuster les systèmes, un atout indispensable pour un jeune pivot encore en phase d’adaptation comme Wembanyama.
Selon Perkins, repositionner le Français dans des zones où il est plus difficile à doubler serait également une clé. « Le pire cauchemar d’un intérieur, c’est quand les meneurs vous attaquent dans les jambes. On peut lutter contre les grands, mais pas contre des petits qui se faufilent sous vous. Il faut le mettre dans une position où il ne peut pas être doublé. Regarde ce que faisait Michael Malone avec Jokic : il le plaçait à la ligne des lancers francs. KD l’a fait aussi, parce que c’est plus difficile à doubler depuis cet angle », a-t-il expliqué.
Wembanyama, conscient des ajustements adverses, a récemment reconnu que certaines défenses l’avaient surpris par leur intensité. Même face à des joueurs plus petits, leur mobilité et leur agressivité ont perturbé son rythme. Cette prise de conscience s’accompagne désormais d’un besoin : celui d’un vrai chef d’orchestre capable de le mettre dans les meilleures conditions.
Le jeune Stephon Castle, malgré son excellente saison rookie, n’a pas encore acquis les automatismes d’un meneur aguerri. Ses 19,4 points et 5,7 passes par match témoignent d’un talent certain, mais aussi d’une marge de progression sur la gestion du tempo. Fox, avec sa vision et son sens du jeu collectif, semble donc être la pièce manquante pour redonner au duo intérieur-extérieurs de San Antonio toute sa puissance.
