Par Rédaction | Sport
Victor Wembanyama a entamé la saison de façon tonitruante, imposant sa domination des deux côtés du parquet. Pourtant, ses dernières sorties rappellent qu’aucun jeune prodige n’est à l’abri des ajustements adverses. Face à cette réalité, un ancien joueur NBA lui conseille de s’inspirer d’un modèle bien précis pour franchir un nouveau cap : Giannis Antetokounmpo.
Après avoir tourné à plus de 30 points de moyenne sur les premières rencontres, le Français a connu un léger ralentissement ces derniers jours. Face à Phoenix puis aux Lakers, Wembanyama a été contraint à sortir de sa zone de confort, se contentant trop souvent de tirs extérieurs. Les défenses adverses ont su l’attirer loin du cercle, le poussant à commettre fautes et pertes de balle. Ce traitement, typique d’un joueur déjà redouté, marque le début d’une nouvelle étape dans son apprentissage.
Lou Williams, triple lauréat du titre de meilleur sixième homme de l’année, a évoqué cette situation dans l’émission Run It Back. Pour lui, Wembanyama doit s’inspirer du style brutalement efficace de Giannis Antetokounmpo, qui impose son jeu dans la raquette malgré les prises à deux. « Il est encore très jeune, et les rapports de scouting commencent à s’adapter pour le frustrer », a expliqué Williams. « Les équipes le poussent à changer son approche. Il doit apprendre à jouer à l’intérieur du jeu, à battre les prises à deux. Il doit prendre une page du livre de Giannis : ‘Soit je vais dunker, soit tu vas me faire faute.’ »
L’agressivité comme clé de la domination
Cette philosophie, basée sur l’attaque constante du cercle, pourrait bien transformer la manière dont Wembanyama aborde les défenses adverses. Contrairement à ses débuts, où il alternait entre tirs à mi-distance et tentatives extérieures, le jeune pivot doit désormais s’imposer physiquement. Giannis a bâti son succès sur cette approche directe, usant les défenses jusqu’à obtenir le sifflet favorable. En appliquant ce modèle, Wemby pourrait non seulement regagner en efficacité, mais aussi permettre à San Antonio d’élever encore son niveau collectif.
Les Spurs affichent déjà une défense parmi les plus solides de la ligue, et plusieurs jeunes coéquipiers contribuent régulièrement au scoring. Cependant, l’équilibre de l’équipe dépend avant tout de la constance offensive de Wembanyama. Son impact se ressent à chaque possession : quand il impose sa présence dans la peinture, tout le collectif en bénéficie, libérant les extérieurs et dynamisant le jeu rapide.
Cette adaptation représente un tournant pour le Français. S’il parvient à allier sa palette technique unique à une agressivité inspirée d’Antetokounmpo, il pourrait redevenir un candidat naturel au titre de MVP dès cette saison. Son potentiel défensif n’est plus à prouver, mais c’est bien dans la raquette qu’il doit désormais affirmer sa suprématie.
Les observateurs s’accordent : à 21 ans, Wembanyama n’a encore effleuré qu’une fraction de son plafond. S’il apprend à provoquer le contact plutôt qu’à l’éviter, il deviendra quasiment impossible à défendre. Et si cette évolution se confirme, San Antonio pourrait retrouver les sommets plus tôt que prévu.
