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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Pascal Obispo n’a jamais fait partie de ceux qui entouraient Johnny avec une révérence quasi assujettie. Leur relation fut plus directe, plus vraie, et parfois brutale. D’ailleurs, dans la série documentaire « Johnny par Johnny » diffusée sur Netflix, Obispo a lâché l’un des témoignages les plus saisissants sur les démons du rockeur disparu en 2017.
Johnny Hallyday ne l’a jamais caché : il a été l’homme de tous les excès ou presque, et notamment l’alcool. Mais parfois, cette addiction l’a amené à vivre des moments très troubles, voire même choquants. Avec une sincérité presque désarmante, Pascal Obispo avait ainsi décrit la bascule. Celle qui intervenait lorsque la fête virait au malaise, lorsque le rire devenait crainte, et que l’excès devenait quelque chose que personne n’avait envie de voir.
« Je l’ai vu boire… Au début c’est marrant. Et, à un moment donné, s’il reprend une deuxième bouteille, là ça devient agressif. Je l’ai vu bourré, je l’ai vu à poil dans son jardin avec un flingue sur la tempe. Je l’ai vu à genoux devant moi en train de pleurer… C’était dur »
C’est peut-être en partie pour ce genre d’anecdotes, qui pour beaucoup auraient sans doute gagné à rester dans l’intimité, que Pascal Obispo s’est retrouvé un jour brusquement mis à l’écart par le clan Hallyday. Cet épisode-là, lui, ne l’a jamais vraiment digéré, comme il l’a confié récemment à « Gala » :
« J’ai été totalement écarté, non pas par Johnny, mais par l’entourage proche. Parce que j’étais une personne qui lui disait les choses comme elles sont, comme elles étaient. Donc, j’ai été rayé de la carte. Je n’apparais quasiment pas dans les livres, les bios, certains documentaires alors que nous étions proches, que j’ai réalisé un de ses albums.
Johnny a été “gouroutisé” à une époque. Il avait ce défaut de répéter tout ce que je lui disais… Ça été dur pour moi. Je l’avoue. j’étais triste. Ça me manque, il était comme un père pour moi. J’ai été très choqué par ce qui s’est passé après sa mort. Moi, j’ai toujours été fidèle et honnête avec lui, tout comme Eddy Mitchell et ce n’est pas un hasard si nous sommes tous les deux proches de David et Laura. Les vérités ne sont pas bonnes à dire, mais moi, je m’en fiche, j’ai 60 ans et à un moment… J’assume mes propos ici dans cette interview ».
