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Par Elsa Girard-Basset | Journaliste web
Pierre Palmade a pratqiuement été mis hors-jeu de la sphère publique après avoir causé un terrible accident en février 2023. Tout le pays avait suivi, sidéré, l’enchaînement judiciaire et ses conséquences. Plusieurs personnalités publiques avaient pris la parole pour le condamner, et l’air du temps était à la prise de distance, voire au rejet pur et simple. Et l’avis de Mireille Dumas, très clair, a forcément un poids particulier.
Pour avoir brisé la vie d’une famille sous l’emprise de la drogue et de l’alcool, Pierre Palmade a certes été condamné à de la prison – mais le prix le plus lourd à payer est peut-être celui de la culpabilité. Quelques semaines plus tard, fin 2023, au moment où un documentaire télé allait revenir sur sa trajectoire, la question flottait : était-il encore possible d’assumer publiquement avoir été son ami, ou même l’être encore ?
Dans un contexte où plus personne n’osait se positionner autrement que par la coupure nette, à l’image de plusieurs personnalités, une voix inattendue s’était exprimée : celle de Mireille Dumas, alors très en retrait médiatiquement, et réputée proche de Palmade. Et au milieu de cette séquence où quasiment tout le monde coupait les ponts, elle avait assumé sans détour :
« Pierre reste dans mon cœur. Je ne peux pas lui tourner le dos. Quand on est ami, on reste ami. C’est un positionnement compliqué ».
Une position qui contrastait frontalement avec celle de Muriel Robin. Celle-ci avait en effet pris la parole non pas pour nuancer, mais pour mettre un terme sans ambiguïté à son lien avec l’humoriste :
« Je ne suis plus son amie, ce n’est pas tout à fait la même chose. Je me suis toujours posé la question si Pierre Palmade était mon ami, je crois que j’ai aimé pour deux, je me réveille de ça, et c’est douloureux mais, moi, je peux me regarder dans la glace ».
Muriel Robin avait encore appuyé son positionnement, en recentrant l’ensemble sur ce qu’elle considérait comme l’unique priorité morale :
« Je pense constamment aux victimes de l’accident, parce que je les avais rencontrés, j’étais allé à l’hôpital le soir de l’accident, et le lendemain, et le surlendemain. Je pense très souvent à cette maman qui a perdu son bébé. Enfin, je pense plus à eux qu’à la personne dont vous parlez ».
Face à une faute dramatique qui avait brisé une famille, Mireille Dumas avait pourtant assumé la valeur supérieure qui était la sienne : une loyauté absolue à l’amitié, y compris quand cela devenait impopulaire ou incompréhensible. Une position peut-être clivante, mais qui mérite un certain respect.
